Lutte contre les armes légères: La ComNat et la société civile pour une synergie d’actions

Lutte contre les armes légères: La ComNat et la société civile pour une synergie d’actions

Lutte contre les armes légères: La ComNat et la société civile pour une synergie d’actions

Du 20 au 22 juin se tient, à Abidjan, une conférence régionale sur le contrôle des armes légères et de petits calibres. C’est une initiative de la Commission nationale de lutte contre les armes légères et de petits calibres (ComNat-Alpc), l’ambassade du Japon, le Pnud, en collaboration avec le Réseau  d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest (Rasalao) et la Fondation Serenti.

L’ouverture de cet atelier, qui a rassemblé 95 participants dont 48 venant de l’espace Cedeao et d’organisations régionales travaillant sur le genre et la sécurité, a eu lieu le 20 juin 2017, à Abidjan-Marcory.

Selon Vincent Toh Bi Irié, directeur de cabinet, représentant le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, « la circulation des armes est un réel danger pour les États de la sous-région. C’est pourquoi, il convient d’intensifier la lutte contre ce phénomène dans une synergie d’actions et la mutualisation des efforts ». Aussi a-t-il exprimé sa reconnaissance aux partenaires au développement  pour leur appui  constant à la Côte d’Ivoire.

SEM Kawamura Hiroshi, ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, a indiqué que ce programme financé par le Japon est à sa 2ème phase. « La première phase qui s’est achevée en 2015 a permis de poser les bases de la collecte des armes en Côte d’Ivoire. Elle a permis le renforcement des capacités de la ComNat-Alpc, la signature et la ratification de la Convention internationale sur les Alpc, la mise à disposition d’un manuel de procédure de gestion des armes et la réhabilitation d’armureries. Cette deuxième permettra donc de consolider les acquis et les résultats de la première. Le montant cumulé  du financement de ces deux phases est estimé à plus de 4 milliards de Fcfa », a-t-il révélé.

Pour Luc Grégoire, directeur-pays du Pnud, la détention des armes contribue à prolonger les violences armées mais bien plus favorise les violences basées sur le genre. C’est pourquoi, il a appelé à une promotion de la dimension genre dans la lutte.

« Sur 875 millions d’armes légères qui circulent à travers le monde, 100 millions circulent en Afrique. Et les femmes et les enfants en sont les premières victimes », note Amadou Maiga, président du Rasalao régional.

Au nom de la commission de la Cedeao, Sandra Oulaté Fatou, responsable du Centre de la Cedeao pour le développement du genre, a réaffirmé l’engagement de cette institution dans la lutte contre les Alpc, entamée depuis 2006.

Le préfet hors-grade, Kouadio Yao, président de la Commission nationale de lutte contre les Alpc, est également d’avis que la question des Alpc constitue une problématique majeure en Afrique. Car, explique-t-il, « des armes sont fabriquées, artisanalement ». D’où son plaidoyer pour une franche collaboration avec les différentes organisations de la société civile pour une lutte efficace contre le phénomène.

Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info