Karamoko Lacina s’est défendu d’avoir opéré un coup d’Etat contre le président fondateur du parti, l’ex-président du parlement, Mamadou Koulibaly.

« Nos textes sont clairs. Selon l’article 19 point 1, le président de Lider est élu pour un mandat de trois ans renouvelable une seule fois. Mamadou Koulibaly, président sortant, a été élu en 2011 président de Lider. En 2014, il a renouvelé son mandat. En 2017, c’est terminé. Il avait tout le temps d’organiser un congrès, il n’a pas voulu respecter les textes. Les membres statutaires ont pris leurs responsabilités. Ce n’est pas un coup d’Etat », a-t-il dit à l’issue de son élection.

« Je conviens que c’est lui le fondateur. Mais le parti ne lui appartient pas. Ce n’est pas une Pme. C’est une association à laquelle nous avons adhéré librement sur la base des textes qui nous ont été proposés », a ajouté Karamoko Lacina.

 « En 2014, lorsque le professeur Mamadou Koulibaly  a eu son deuxième mandat,  le congrès l’a investi président et en même temps candidat de Lider à la présidentielle de 2015, puisqu’on a fonctionné dans une sorte de dictature. Tout seul, il a décidé de ne plus aller à ces élections. Les 100 millions qui lui ont été donnés par le gouvernement, il en a fait ce qu’il voulait », a-t-il dénoncé.

« Quand on fait le culte de la personnalité, bien évidemment, tout tourne autour de cet individu. Nous voulons un parti où il n’y a pas un leader qui se dégage », a assuré Karamoko Lacina pour qui il faut en finir avec l’ère des leaders dits charismatiques.

Sa priorité à cet effet, « réorganiser le parti » en créant des postes de vice-présidents, des secrétaires généraux adjoints et des structures spécialisées. Nos tentatives de joindre Mamadou Koulibaly, hier, sont restées vaines.

Benoit HILI