Justice internationale: La reconnaissance du Tpir à la Côte d’Ivoire
Je suis heureux d’être en Côte d’Ivoire et de pouvoir rencontrer les officiels ivoiriens pour leur rendre compte des travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda qui arrivent pratiquement à leur fin. Je profite de l’occasion pour remercier le gouvernement ivoirien pour l’appui et le soutien multiforme que la Côte d’Ivoire a toujours eu à apporter à ce tribunal dans le cadre de ces enquêtes et de ses procès. C’est également le lieu pour moi d’exprimer la reconnaissance du Tpir pour la contribution des filles et des fils ivoiriens qui ont participé à la construction de l’œuvre de notre institution.’’ C’est ce qu’a déclaré le sous-secrétaire général des Nations unies pour le Tribunal pénal international pour le Rwanda, Bongani Majola.
C’était hier à la Primature, à la sortie d’une audience avec le Premier ministre, ministre de l’Economie, Daniel Kablan Duncan. Le chef du gouvernement avait à ses côtés le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby et le Garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Mamadou Coulibaly Gnénéma.
Le Tpir a été mis en place, le 8 novembre 1994, par le Conseil de sécurité des Nations unies, afin de juger les personnes responsables d’actes de génocide et d’autres violations graves du droit international humanitaire commis sur les territoires du Rwanda et d’Etats voisins, par des citoyens rwandais, entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994. Son siège est à Arusha en Tanzanie.
Selon Bongani Majola, il a mis en accusation environ 93 personnes et en a poursuivi 83. Ces poursuites, a-t-il dit, ont été ‘’possibles grâce à la participation de beaucoup de personnes, en particulier beaucoup d’Ivoiriens, qui étaitent des juristes ou fonctionnaires dans l’administration et qui ont travaillé dans les enquêtes et la protection des témoins.’’
Bongani Majola a été nommé greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda, en janvier 2013, par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, pour une durée de quatre ans ou jusqu’à la fin du mandat de ce tribunal.
Après le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, il a été reçu par le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko.
Etienne Aboua