Justice internationale: Experts, Ong et victimes de guerre font le procès de la CPI

Justice internationale: Experts, Ong et victimes de guerre font le procès de la CPI

Cette rencontre d’échanges, qui avait pour thème central: « la Justice pénale internationale », a réuni des experts de droits, des représentants du bureau de la Cpi en Côte d’Ivoire,  des responsables d’organisations de défense des droits de l’homme, des Ong, des représentants d’organisation de victimes, ainsi que des victimes des différentes crises survenues en Côte d’Ivoire. Diverses communications ont marqué la rencontre.

Intervenant sur « le rôle des Organisations de la société civile, dans la prise en compte des intérêts des victimes », Diaby Issiaka, Président du collectif des associations de victimes des crises en Côte d’Ivoire, a indiqué que les lois d’amnistie violent les droits des victimes.

Pour lui, les coupables de violation de droit de l’homme, doivent toujours payer pour leur crime. Et les victimes doivent toujours être dédommagées. Il a aussi invité les populations à ne pas impliquer la politique dans les questions de droit de l’homme. « Les organisations de la société civile doivent se soustraire de l’emprise politique. Elles doivent s’unir pour défendre ensemble toutes les victimes des crises. Il ne doit pas avoir de ségrégation entre les victime », a-t-il insisté.

Pour sa part, Sako Brahima, membre du bureau du conseil public pour les victimes, livré quelques informations sur le fonctionnement de la Cpi. Et surtout la prise en compte des victimes par la Cour, sur la défense des droits des victimes mais aussi, sur la participation des victimes à la procédure de réparation. « La procédure de réparation concerne les victimes qui ont été autorisées à participer aux procès », a-t-il précisé.

A propos des conditions pour prendre part, en tant que victime au procès, il a indiqué que la personne doit, entre autres, avoir souffert un préjudice (économique, physique, émotionnel, blessure physique etc). « Ce préjudice dit dériver d’un crime qui relève de la compétence de la Cour. A savoir, un génocide, un crime contre l’humanité, un crime de guerre et un crime d’agression. En outre, il doit avoir un lien de causalité entre le crime et le préjudice souffert », a-t-il affirmé. 

Namizata Sangaré, présidente du Cndh était représentée par son directeur de cabinet, Assouman Bamba. Il a indiqué que ce forum consacré aux Droits de l’Homme, est à sa 123e session.

CASIMIR DJEZOU