Crise post-électorale: Des victimes interpellent les juges de la CPI

Des victimes de la crise post-électorale, avec à leur tête le député Alphonse Soro, se disent « indignés et révoltés » après le report du verdict de l’audience de confirmation des charges par les juges de la Cour pénale internationale (Cpi) à l’encontre de Laurent Gbagbo.

Réunis mercredi à la mairie d’Adjamé pour une concertation, ils ont appelé l’ensemble des victimes à des manifestations d’envergure les jours à venir.

« Nous sommes d’accord pour la réconciliation mais nous voulons d’abord que justice soit rendue », a déclaré Alphonse Soro.

Poursuivant, il a souligné: « pour montrer notre détermination, nous invitons toutes les victimes et leurs familles à un rassemblement, ce dimanche 9 juin, au stade de Williamsville pour les victimes d’Abidjan Nord. Et le mercredi 12 juin à la place Inch'Allah de Koumassi, pour les victimes d’Abidjan Sud. Afin de dire aux juges de la Cpi que les preuves contre Laurent Gbagbo abondent  ».

Alphonse Soro, par ailleurs, président de l’Alliance pour le changement (Apc), a indiqué avoir perdu deux membres de sa structure lors de la crise post-électorale.

Pour lui, ce reportcache une manipulation politique de la part de la Cpi qui, récemment, sous les projectiles de certains Chefs d’État africains,  veut se crédibiliser en leur faisant plaisir.

C’est pourquoi, il estime que cette cour est en train de quitter le terrain judiciaire pour se retrouver sur un terrain politique.

« Il faut que la Cpi, à travers M. Gbagbo, donne un signal fort aux dictateurs africains. Si cela n’est pas fait, les victimes africaines ne seront jamais en paix »,  a-t-il indiqué.

Les différentes associations de victimes présentes ont, après plusieurs témoignages, indiqué qu’ils se prononceront désormais sur tout ce qui les concerne afin que l'on sache qu'elles existent .

Ouattara Ouakaltio