Joël N’Guessan à Doudou Diène: "Vous n’accordez aucune place aux victimes"

Le ministre Joel N'Guessan, porte-parole principal du RDR
Le ministre Joel N'Guessan, porte-parole principal du RDR
Le ministre Joel N'Guessan, porte-parole principal du RDR

Joël N’Guessan à Doudou Diène: "Vous n’accordez aucune place aux victimes"

Joël N’Guessan à Doudou Diène: "Vous n’accordez aucune place aux victimes"

Le porte-parole principal du Rassemblement des républicains (Rdr), Joël N’Guessan, n’est pas content de la manière dont les organisations internationales de défense des droits de l’homme, notamment Human right watch (Hrw), la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) et l’expert indépendant de l’Onu, Doudou Diène, abordent la question des droits de l’homme. Dans une déclaration dont Fratmat.info a reçu copie, jeudi, il s’est insurgé contre ces structures.

« Le plus étonnant, c'est qu'ils n'accordent aucune place aux victimes. C'est à peine s'ils évoquent le sort des milliers de victimes et de leurs parents. Leurs préoccupations majeures, ce sont les conditions de détention et de vie des détenus ou de ceux qui sont en liberté provisoire », a déploré Joël N’Guessan.

« Pendant leurs séjours en terre ivoirienne, ils ne rendent visite ni aux centaines de mutilés de notre crise ni aux familles des milliers de personnes tuées suite au refus de l'ex-Président ivoirien de reconnaître sa défaite », a-t-il poursuivi.

Avant de dénoncer: « à les écouter ou à les lire, il ne peut avoir respect des droits de l'homme en Côte d'Ivoire que quand ceux qui ont eu la chance d'être encore en vie et qui sont dans les liens de la justice auront vu leurs droits protégés par l'État de Côte d'Ivoire. »

Pour lui, « tout se passe comme si ce sont les bourreaux d'hier (qui en moins de deux ans se sont métamorphosés en victimes) qui sont la prunelle des yeux de la communauté internationale et des défenseurs des droits de l'homme.»

« Il est peut-être temps que toutes les associations nationales et internationales de défense des droits de l'homme ainsi que les experts indépendants comprennent que tant que la primauté ne sera pas accordée aux victimes et à leurs parents pour une justice réparatrice, le désir de vengeance restera toujours vivace. Le temps des victimes est arrivé », a-t-il conclu.


CHEICKNA D.Salif
salifou.dabou@fratmat.info