Investissements : Les opérateurs espagnols veulent se relancer en Côte d’Ivoire

Les hommes d’affaires catalans ont attentivement écouté les officiels ivoiriens.
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Investissements : Les opérateurs espagnols veulent se relancer en Côte d’Ivoire

Les hommes d’affaires espagnols manifestent un vif intérêt à participer à la relance économique amorcée par les autorités ivoiriennes. En marge de la formation délivrée aux patrons ivoiriens dans le cadre du Mde Business School, ils ont rencontré, mercredi, à Barcelone, leurs homologues nationaux. Au cours de la séance de travail, les investisseurs catalans ont échangé sur les possibilités de coopération avec des entrepreneurs locaux. Plusieurs domaines d’activité intéressent les Espagnols, notamment, le secteur des produits pharmaceutiques, le développement durable, l’import-export, les produits cosmétiques, les équipements agricoles, l’énergie. Selon la directrice territoriale du commerce, Josefina Beltran, l’objectif premier de la rencontre est d’étudier les possibilités d’un déploiement de son pays vers l’Afrique et particulièrement vers la Côte d’Ivoire, notamment en termes d’accroissement des exportations, vu que la valeur de ces exportations est, selon des données officielles, très minime comparativement au potentiel du pays. Une offensive commerciale soutenue par  la présidente de l’Agence pour la promotion internationale de la Catalagne. Juan Nuria a insisté sur le savoir-faire des entrepreneurs espagnols qui ont besoin de débouchés porteurs. « Nous avons l’expertise nécessaire pour faire bénéficier les deux parties », a-t-elle assuré. La délégation ivoirienne conduite par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire près le Royaume d’Espagne, Odette N’Guessan Yao Yao, a expliqué que la Côte d’Ivoire est, aujourd’hui, une sorte de chantier à ciel ouvert où les opportunités d’investissement sont multiples. La diplomate a aussi égrené un gros éventail de produits de qualité ; des produits qui, estime-t-on dans les milieux d’affaires, pourraient bien répondre aux besoins des investisseurs espagnols. Brochures à l’appui, elle a mis l’accent sur les secteurs dans lesquels les opérateurs de la Péninsule ibérique sont en mesure d’injecter des capitaux dans le  secteur agricole, le logement, les équipements, la santé, etc. Les discussions ont été également axées sur la capacité des Ivoiriens à approvisionner l’Espagne en matières premières pour l’industrie manufacturière, de la pêche, du cajou et du caoutchouc. Par ailleurs, la directrice générale de Bni gestion, Fatou Sakandé, a présenté «une économie en renouveau » portée non seulement par une relance de la consommation et une ruée d’autres investisseurs mais également par des réformes institutionnelles telles que le code des investissements, le tribunal de commerce, le guichet unique des entreprises. La partie ivoirienne a noté l’engouement des opérateurs économiques espagnols à vouloir développer la coopération entre les deux pays. La question, a-t-on annoncé, pourrait être inscrite à l’agenda de la prochaine réunion de travail entre les institutions. La délégation espagnole, tout en saluant les progrès réalisés, s’est déclarée encouragée et considère qu’il y a des perspectives d’un approfondissement de la coopération dans les différents domaines.

Lancine Bakayoko