L’ambassadeur indien, SEM. Anil K. Sharan, s’est dit heureux, vendredi, de recevoir, en sa résidence de Cocody, de nombreux ivoiriens ayant pris part aux programmes de formation dans le cadre de la coopération technique et économique (Itec) que propose, chaque année, son pays à quelque 161 autres de la planète. Il s’agit, notamment, des pays non alignés et des pays en développement. Au total, ce sont 8000 bourses que l’Inde octroie, chaque année, à ses partenaires dans le monde. La Côte d’Ivoire, en 2012-2013, en a eu 80. La coopération bilatérale Inde-Côte d’Ivoire est très importante et date de très longtemps, selon l’ambassadeur.
Il a indiqué que l’Inde a des investissements importants dans le domaine minier, une des plus importantes industries de noix de cajou en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire exporte plus de 80 % de sa production de noix de cajou en Inde et ce pays a fourni des lignes de plus de 200 millions de dollars. La plus récente, c’est le projet du Vitib auquel l’Inde contribue à hauteur de 20 millions de dollars, soit environ 10 milliards de FCfa. L’ambassadeur a ajouté que son pays compte aussi apporter un appui au développement rural en Côte d’Ivoire, à travers un don sur une période de deux ans pendant lesquels des Ivoiriens bénéficieront d’une formation.
La coopération Inde – Côte d’Ivoire est bénéfique aux deux Etats, a reconnu le diplomate qui travaille à la développer davantage. Et de conclure que son pays veut partager son expérience et ses connaissances avec ses partenaires. Il précise que 60 autres Ivoiriens bénéficieront d’une formation dans le cadre de la coopération Itec.

L’avenir de la Côte d’Ivoire, la formation
L’avenir de la Côte d’Ivoire, c’est la formation. Il repose sur des ressources bien formées », a indiqué SEM. Koffi Fana, directeur général de la coopération bilatérale, au ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères. Pour lui,  les pays sont réceptifs dans ce domaine. De sorte qu’ils proposent, chaque fois, des axes dans lesquels l’on peut développer au mieux des intérêts communs, cette coopération. Il a ajouté qu’aujourd’hui, la priorité du gouvernement est de faire en sorte que les ressources humaines soient formées à la dimension de la nouvelle Côte d’Ivoire.
L’Inde intervient dans des domaines de pointe comme les Hitech. « Ceci est une grande chance pour la Côte d’Ivoire qui s’honore de cette opportunité qui lui est offerte par ce grand partenaire », a poursuivi SEM. Koffi Fana.
Selon lui, la Côte d’Ivoire veut développer une coopération approfondie avec l’Inde, raison pour laquelle le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a pris part, en mars dernier, dans ce pays, au conclave Inde-Afrique qui s’est tenu à New Delhi. Où, indique-t-il, la Côte d’Ivoire était un invité d’honneur. Et d’ajouter : « C’est la volonté de la Côte d’Ivoire de faire de l’Inde un partenaire de référence, pour avoir des relations privilégiées avec ce pays qui est le plus grand après la Chine, par la taille de sa population et la force de son économie. »

Merci au gouvernement indien
« Je voudrais tout simplement réitérer ma gratitude au gouvernement indien pour cette aide appréciable à notre pays, particulièrement à l’ambassadeur Anil K. Sharan », a indiqué Coulibaly Aboubacary, député de Dabakala commune. Il dit avoir reçu du gouvernement indien des dizaines de bourses dont ont bénéficié des jeunes de sa circonscription. Certains ont effectué des voyages de formation en Inde pour renforcer leurs capacités. Et d’autres y ont appris un métier qui leur a permis de s’insérer dans le tissu socio-économique, une fois de retour au pays.

Cissé Mamadou