Hamed Bakayoko devant des députés à l’Assemblée nationale :‘’ L’Etat ne doit plus rien aux militaires, à part leurs salaires’’

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko
Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko
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Hamed Bakayoko devant des députés à l’Assemblée nationale :‘’ L’Etat ne doit plus rien aux militaires, à part leurs salaires’’

Hamed Bakayoko devant des députés à l’Assemblée nationale :‘’ L’Etat ne doit plus rien aux militaires, à part leurs salaires’’ 

 
 Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, s’est voulu clair. Hier, à l’Assemblée nationale, face aux députés de la Commission sécurité et défense, il a fait savoir que le gouvernement a honoré tous ses engagements vis-à-vis des soldats, avant de soutenir mordicus : « L’Etat ne doit plus rien aux militaires, à part leurs salaires ».

 Le chef de la grande muette réagissait ainsi aux inquiétudes soulevées par des députés relatives  à d’éventuels mouvements d’humeur que projetteraient des hommes en armes, à la fin de l’année, pour réclamer de l’argent.  « Je vous assure qu’il n’y aura rien. Tout est sous contrôle.  Cela me désole de savoir qu’il y a des gens qui prennent un malin plaisir à pousser les militaires à la révolte ou à faire des revendications intempestives. Nous n’allons plus tolérer cela », a-t-il prévenu. Avant de confier qu’un plan de sécurisation des fêtes de fin d’année a été déjà mis sur pied.

Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, s’est, dans cette perspective, félicité de la présentation du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n° 2018-515 du 30 mai 2018 portant sanctions administratives applicables aux militaires qu’il est venu soumettre à la sagacité des membres de la commission.

 Pour lui, cette mesure, si elle est adoptée en plénière, permettra de garantir la « quiétude des populations, de les prémunir contre les perturbations de la vie sociale, du fait des hommes en armes, mais surtout de préserver les acquis de l’économie nationale et, in fine, de permettre la mise en œuvre du programme économique et financier du Président de la République ».

 Mieux, selon le commissaire du gouvernement, ce texte de loi donnera plein pouvoir aux grandes chaînes de commandement de l’armée pour prendre des sanctions contre les militaires qui organiseraient des mutineries ou soulèvements injustifiés.  Ces sanctions, a-t-il poursuivi, viennent renforcer celles qui existent déjà et ayant trait aux manquements graves et avérés à la discipline, prévues notamment par le code de la fonction militaire. «Cependant, il est apparu nécessaire de disposer d’un régime de sanctions dérogatoire, plus dissuasif, en vue de réinstaurer la discipline au sein des forces armées, extirper de leurs rangs les agents indélicats et redorer l’image de l’armée que les agissements répréhensibles de certains ont écornée », a-t-il précisé.  

Séduits par la portée de ce projet de loi, les groupes parlementaires membres de la Commission défense et sécurité l’ont adopté. Ainsi, Wassi Kanaté, au nom du Pdci-Rda, a soutenu que cette disposition instituera la discipline au sein de l’armée en y extirpant les fauteurs de troubles.

Tout comme lui, les représentants du Rdr, de l’Udpci,  du groupe parlementaire indépendant ‘’ Vox Populi’’ et les autres députés venus suivre la séance ont voté à l’unanimité ce projet de loi.

KANATE MAMADOU