Guillaume Soro: "J’ai réalisé tout le mérite de Félix Houphouët-Boigny"

Le président Guillaume Soro était à Fraternité Matin ce lundi 28 avril 2014
Le président Guillaume Soro était à Fraternité Matin ce lundi 28 avril 2014
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Guillaume Soro: "J’ai réalisé tout le mérite de Félix Houphouët-Boigny"

Guillaume Soro: "J’ai réalisé tout le mérite de Félix Houphouët-Boigny"

Le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a reconnu, ce lundi 28 avril, à Abidjan-Adjamé, au siège du groupe Fraternité Matin, qu’à la pratique du pouvoir, il s’est rendu compte que les choses étaient tout autres… « C’est alors que j’ai commencé à réaliser tout le mérite, le respect et la considération à devoir au père de l’indépendance, Félix Houphouët-Boigny. Il y a eu du travail abattu par les devanciers dans ce pays », a-t-il témoigné.

Le chef de l’hémicycle ivoirien a tenu ces propos en tant qu’ « Invité des rédactions du groupe Fraternité Matin ». Où il se prononçait sur la difficulté à allier la pratique du pouvoir à l’idéal d’amour, de générosité. Des valeurs auxquelles il tient et dont il a hérité lors de son passage au petit séminaire de Katiola.

« Quand j’ai été nommé ministre de la Communication, je suis allé au Plateau, dans mon bureau. J’ai vu les dossiers s’amonceler. Je me suis posé cette question: comment les devanciers ont fait pour construire ce pays? », s’est-il interrogé. Avant de reconnaître: « Félix Houphouët-Boigny est apparu, alors, plus grand à mes yeux. Je me suis dit que ces dirigeants étaient des cerveaux ».

Le président de l’Assemblée nationale fait savoir: « avec l’expérience gouvernementale que j’ai eue, j’ai réalisé qu’il fallait devoir du respect aux devanciers. Qui dans des conditions plus difficiles,ont réussi l’exploit de transformer un faubourg en un État, en développant des infrastructures…».

Toutefois, il reconnaît: « bien souvent, nous sommes déçus de certains politiciens. Des hommes que nous avons pu idéaliser, lorsqu’ils arrivent  au pouvoir, c’est la déception. En 1990, Laurent Gbagbo, nous l’avons tous idéalisé. J’étais de l’opposition depuis cette époque. Mû par un sentiment de révolte, nous voulions le changement,  peu importe  la personne », a-t-il déploré.

A cette tribune de l’Invité des rédactions, Guillaume Soro est revenu également sur son parcours « atypique », ses activités à l’Assemblée nationale, l’actualité politique, la stabilité du pays…


Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info