Grogne des militaires: Six individus encagoulés arrêtés à Abobo, un tué

Grogne des militaires: Six individus encagoulés arrêtés à Abobo, un tué

Grogne des militaires: Six individus encagoulés arrêtés à Abobo, un tué

Six individus ont été mis aux arrêts, ce mardi 18 novembre 2014, en début d’après-midi, par des militaires du camp commando d’Abidjan-Abobo après que l’un d’entre eux, présenté comme leur chef de fil, ait été abattu. Ces sept individus encagoulés avaient bien avant braqué un véhicule du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) et un autre véhicule de type 4X4.

« A l’aide de ces deux véhicules, ils ont obstrué la circulation au niveau du carrefour Anador (l'une des entrées de la commune d’Abobo) », a expliqué un caporalqui a requis l’anonymat. Toujours selon ce dernier, après le braquage du véhicule du Ccdo, ils ont été alertés et ont fait une descente sur les lieux.

« Ils ne sont pas reconnus dans les fichiers des militaires d’Abobo. Nous leur avons demandé de nous remettre leurs armes et de libérer le carrefour. Leur chef Diallo Aziz s’est opposé et il y a eu des échanges de tirs. C’est ainsi que ce dernier a reçu une balle d’un pistolet automatique », explique-t-il.

Pour ce caporal, leur mouvement n’est pas dirigé contre la République. « Nous n'allons pas permettre que des personnes tapis dans l'ombre récupèrent notre mouvement. Notre manifestation de mécontentement, c'est devant les casernes et elle n'est nullement dirigée contre la République, ni contre les populations », a-t-il dit. C’est pourquoi, il a tenu à mettre en garde « tous ceux qui comme les sept d’aujourd’hui veulent profiter de leur mouvement pour commettre des actes ignobles ».

La hiérarchie militaire du camp commando a aussitôt diligenté une perquisition chez chacun de ces éléments mis aux arrêts afin d’en savoir plus sur leurs origines et leurs intensions réelles. Ils seront remis aux autorités compétentes afin de poursuivre l’enquête, a indiqué la hiérarchie.

Selon ce caporal, la revendication concerne 8400 militaires et repose sur leurs arriérés et rappels de salaire de 2009 à 2011.
Le trafic qui avait été bloqué,  a aussitôt repris  et les populations ont continué à vaquer à leurs occupations.

Ouattara Ouakaltio