Gnénéma Coulibaly: “La justice poursuit des auteurs de crimes distingués”

Face à la presse, le Garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l'homme et des Libertés publiques, Gnénéma Coulibaly, a indiqué que la justice ne poursuit pas des personnes en fonction de leur bord politique ou du fait qu'elles soient proches d'un homme politique. "La justice poursuit des auteurs de crimes distingués". Il répondait ainsi, ce jeudi 3 juillet, à une question d'un journaliste concernant la non-poursuite de personnes supposées proches du Président Ouattara alors que plusieurs autres proches de l'ex-président sont encore en prison.

Poursuivant sur cette lancée, le ministre Gnénéma a relevé que ceux qui se trouvent en prison actuellement, ont été pris soit en flagrant délit ou mis en cause à la suite d'une enquête. Il serait, selon ses propos, malencontreux de lier la poursuite ou l'incarcération de certaines personnes à une personne ou à son adhésion à un parti politique.

Ouvrant une brèche sur la libération de 150 détenus proches de l'opposition, il a révélé que les juges ne sont pas obligés de suivre les politiques. "Si les juges estiment que l'évolution de certains dossiers de détenus permet de leur accorder une liberté provisoire, ils la leur accorderont", a-t-il dit. Avant d'ajouter: "la justice ne répond pas aux injonctions des politiques."

Pour lui donc, les victimes peuvent être rassurées sur le fait que justice leur sera rendue. Il a indiqué, à cet effet, qu'à partir du mois d'octobre, les grands procès liés à la crise post-électorale reprendront.

Le ministre Gnénéma Coulibaly était l'invité de "Le fauteuil blanc du 'Le nouveau réveil' " où il a répondu aux questions liées à la politique du gouvernement en matière de justice, des droits humains, des libertés, de la situation des prisons et des prisonniers.

Ouattara Ouakaltio