Gal Nicolas Kouakou: ‘’Tous ceux qui s’adonneront au racket et à la violence inutile subiront la rigueur de la loi’’

Gal Nicolas Kouakou: ‘’Tous ceux qui s’adonneront au racket et à la violence inutile subiront la rigueur de la loi’’

« Je voudrais rappeler à tous et à chacun notre devoir de probité, de rigueur professionnelle. Je rappelle que tous ceux qui, à l’occasion du service s’adonneront au racket, à la violence inutile et autres abus subiront la rigueur de la loi ». Cette mise en garde, le général de division Kouakou Kouadio Nicolas, Commandant supérieur de la gendarmerie, l’a faite, le lundi 16 avril, à l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan.

C’était à l’occasion de la présentation de 298 nouveaux élèves sous-officiers de la gendarmerie, dont 15 stagiaires féminins, au drapeau national. Le général de division a plutôt recommandé à ses hommes de faire preuve de dépassement et de maîtrise de soi, face à l’adversité, en faisant allusion aux agressions, pillages et autres défiances dont la gendarmerie a dû faire face ces derniers temps.

Quant à la cérémonie elle-même, le général de division a indiqué qu’elle « représente une étape importante dans la carrière de tout militaire, dans la mesure où elle consacre l’entrée effective de la nouvelle recrue dans la grande famille militaire, et lui confère dorénavant la qualité de soldat ».

Se tournant vers les 298 stagiaires, Kouakou Kouadio Nicolas leur a expliqué que conformément à l’article 29 de la Constitution, l’emblème national est le drapeau tricolore (Orange, blanc et vert), symbole vivant de la patrie. Il a également invité les stagiaires à être habités permanemment par l’esprit de discipline et de rigueur au travail.

Il est bon de mentionner que ces 298 stagiaires sont de la promotion (2017-2019). Ils ont fait leur entrée à l’Ecole de gendarmerie, le 3 février 2018.

Pour rappel, dans le cadre de sa politique de genre, le gouvernement ivoirien a autorisé l’entrée des femmes à la gendarmerie, depuis le 14 octobre 2014. Quatre femmes officiers y ont déjà été formées. L’Ecole de gendarmerie d’Abidjan est commandée par le Colonel Bakayoko Lassana.

Jules Claver AKA


Arrêtez la défiance !

Au moment où la grande famille de la gendarmerie accueille 298 stagiaires, le général de division Kouakou Kouadio Nicolas n’a pas manqué d’exprimer sa joie de voir son effectif s’accroître. Toutefois, il a saisi l’occasion pour rappeler que ces derniers mois, la gendarmerie a été victime d’actes d’incivisme avec des attaques armées.

Il a mentionné, à titre d’exemples, l’attaque et le saccage de la brigade de Kani, le 18 décembre 2017, suite à l’interpellation d’un élève-meneur à l’occasion de manifestations d’élèves voulant un départ anticipé en congé de Noel ; l’attaque et l’incendie de la brigade de Bloléquin le 17 février 2018, ainsi que le pillage et le saccage de domiciles de gendarmes, d’assassinat d’un gendarme, suite à la mort d’un usager ; et l’attaque et l’incendie de la brigade de M’bahiakro, le 5 mars dernier, suite à la découverte du corps  d’une élève de 14 ans, dans les environs de la maison d’arrêt et de correction de la localité.

L’on déplore de ces attaques, un mort de gendarme et la destruction de plusieurs édifices publics. C’est le lieu de rappeler aux uns et aux autres que les gendarmes, militaires et policiers ont pour mission première de protéger les populations. Il doit donc avoir une sorte de complicité entre elles et ces différents corps. Et lorsque certains agents venaient à abuser des populations, celles-ci doivent tout simplement faire cas de ces abus à leur hiérarchie et non se rendre justice. Car, nul n’a le droit de se rendre justice.

J.C.AKA