Forces de défense et de sécurité: Les violences sexuelles sont en baisse

Forces de défense et de sécurité: Les violences sexuelles sont en baisse

Forces de défense et de sécurité: Les violences sexuelles sont en baisse

De 478 cas en 2012, les violences sexuelles perpétrées par les éléments des forces défense et de sécurité en Côte d’Ivoire ont chuté progressivement avec 30 cas en 2014, trois cas en 2015, puis une seule tentative de viol en 2016. Ces statistiques ont été communiquées, hier, au cours d’un atelier dit d’« Appropriation de la thématique violences sexuelles liées aux conflits par le pool d’experts du comité national de lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits », par les participants.

Initié par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), en collaboration avec le ministère de la Défense et celui de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité, l’atelier s’est tenu au cabinet du chef d’Etat-major général (Cemag) des armées, à Abidjan-Plateau. Il a enregistré la participation, entre autres, du Cemag, le Gal de division Touré Sékou; du commandant supérieur de la gendarmerie nationale, Nicolas Kouakou ; du commissaire du gouvernement, Ange Kessy Kouamé ; du procureur de la République, Adou Richard Christophe.

A cette occasion, le médecin lieutenant-colonel, Karaboué Aboubacar, expert en violences sexuelles en situation de conflit, a, dans une présentation, souligné que ces chiffres qui traduisent les efforts des uns et des autres, en vue de soigner l’image de l’armée ivoirienne, ont permis à la Côte d’Ivoire d’être retirée, depuis le 15 mai, de la liste noire des pays établie par le secrétaire général des Nations unies sur les violences sexuelles liées aux conflits (Vsc).

Cependant, a fait remarquer le lieutenant Berté Nanourou, conseiller juridique du Cemag, cela ne s’arrête pas là. Puisque ce retrait (de la liste de la honte des Nations unies)  soumet la Côte d’Ivoire à une période d’observation durant laquelle « le niveau de tolérance zéro » face aux cas de violences sexuelles doit être confirmé.

Le général Touré Sékou a, pour sa part, invité l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte contre les Vsc à œuvrer à la pérennisation des acquis.

Abondant dans son sens, Dr Joseph Ezouah, représentant le Pnud, a salué les efforts du gouvernement ivoirien grâce à qui les Forces armées de Côte d’Ivoire sont la première armée à avoir été retirée de la liste noire. Il a toutefois souhaité un suivi et une assistance technique continus, afin d’asseoir ces progrès.

« Si l’on veut transformer durablement la culture des institutions chargées de la défense et de la sécurité, le respect des droits de l’homme et de l’éthique doit être au cœur de l’action et du quotidien de nos forces », a-t-il souligné. Ajoutant que le Pnud entend apporter son appui aux autorités ivoiriennes dans le cadre du renforcement de leurs capacités institutionnelles, afin que la question de la responsabilité pour les crimes de violences sexuelles dans les rangs des forces de défense et de sécurité soit toujours traitée avec le même engagement.

Pour leur part, le commissaire du gouvernement et le procureur de la République ont proposé comme solutions face aux Vsc, la prévention, la répression et le suivi des mesures.

CASIMIR DJEZOU