Enfants "Microbes": Sidiki Diakité constate une nette régression du phénomène

Enfants "Microbes": Sidiki Diakité constate une nette régression du phénomène

Enfants "Microbes": Sidiki Diakité constate une nette régression du phénomène

Le phénomène des enfants dit en conflit avec la loi ou encore « enfant microbes» est en passe d’être circonscrit. A tout le moins, il connaît une très forte régression, principalement dans la ville d’Abidjan.

C’est ce qu’a soutenu le ministre Sidiki Diakité, hier, devant les députés, à la salle des plénières de l’Assemblée nationale. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité répondait à une convocation des parlementaires dans le cadre de «Questions orales avec débat».

Le député Ouégnin Yasmina F. Lucienne du groupe parlementaire «Vox Populi» qui a pris l’initiative de cette convocation voulait entendre Sidiki Diakité sur «La situation sécuritaire liée au phénomène des enfants en conflit avec la loi appelés ‘microbes».

A en croire Sidiki Diakité, si l’on ne peut pas, pour l’heure, parler de l’éradication complète du phénomène, force est de constater qu’il connaît une « réduction très notable». Cette réduction drastique est à mettre, selon lui, au compte d’une série de mesures vigoureuses prises par le gouvernement devant ce phénomène lié, au dire du ministre, aux conséquences des crises politiques qui ont secoué la Côte d’Ivoire.

Il a classé les actions du gouvernement en deux grandes catégories. La première, plus spectaculaire, a consisté en des actions de police. Il range dans cette catégorie des dispositions permettant une plus grande mobilité opérationnelles des forces de sécurité, l’instauration de comités consultatifs et d’éthique dans chaque commissariat et surtout les différentes opérations baptisées «Epervier» dans certaines communes sensibles du district d’Abidjan et à l’intérieur du pays.

La deuxième catégorie de mesures se résume au projet de resocialisation de ces jeunes délinquants. Cent soixante-quatre ont été pris en charge dans le cadre de la phase pilote de ce projet qui a été localisé à M’Bahiakro.

Cet échantillonnage dont le plus grand contingent provient des communes d’Abobo et de Yopougon a été fait dans toute la Côte d’Ivoire. Le programme de resocialisation a connu, selon le ministre, des résultats probants, avec un taux de récupération d’environ 72%.

Il a ajouté que le taux des « enfants microbes», dans le phénomène global de délinquance en Côte d’Ivoire, est aujourd’hui marginal. Les rafles faites dans le cadre des opérations «éperviers» ont montré qu’il est à moins de 6%.

La majorité des délinquants sont des jeunes adultes dont l’âge est supérieur à 18 ans (93.39%). Pour résorber la délinquance de cette frange de la population et résoudre définitivement le phénomène des « microbes », le gouvernement envisage, toujours selon Sidiki Diakité, une approche pluridisciplinaire et demande le concours de la population.

La lutte contre l’illettrisme engagé par le gouvernement à travers l’école obligatoire devra y contribuer également.

THÉODORE SINZÉ