Didiévi: De grandes attentes dans la population

Une vue des participants.
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Didiévi: De grandes attentes dans la population

Le rêve des femmes est aussi de voir la ville accueillir un établissement financier de micro-crédits qui puisse leur accorder des prêts. Car là aussi, l’absence de banque ouvre la porte aux arnaqueurs. Une opération de « tontine de la richesse » mise sur pied par des esprits malins a permis à ces derniers d’extorquer plus de 15 millions de francs aux femmes qui ont mordu à l’hameçon.

Si la présidente des femmes et ses sœurs peuvent se réjouir d’avoir droit à des fonds d’aide, la difficulté, ici, c’est le délai trop court de remboursement d’un ou deux mois. Récemment, des centaines de femmes ont obtenu des fonds de solidarité allant de 50 mille à 500 mille FCfa, mais les échéances de remboursement ne permettent pas toujours aux bénéficiaires d’investir ni efficacement ni durablement. Et les braves femmes de Didiévi qui attendent d’élargir les fronts des activités dans leur guerre contre la pauvreté, s’en trouvent désarmées, faute de ressources. L’argent étant le nerf de la guerre.

Quand elles en ont, leurs investissements vont dans le commerce, l’élevage ou la fabrication de la semoule de manioc appelée attiéké. Des femmes entretiennent également des champs d’anacarde comme les hommes.

D’ailleurs, les attentes des femmes sont aussi celles des jeunes. La priorité des priorités pour nombre de jeunes est de trouver des opportunités d’emplois. Notamment, au niveau agricole. En outre, Koffi Kouakou Arsène et ses amis aspirent à voir un guichet emploi-jeunes s’installer dans leur localité pour aider à l’insertion des jeunes diplômés ou qualifiés.

La restitution des travaux qui ont sanctionné les deux journées des états généraux du développement de Didiévi, les 8 et 9 août dans la localité, ont élargi les sillons de ces attentes. Dans cette commune à fort potentiel agricole, les préoccupations vont, notamment, dans le sens de la préservation du patrimoine.

A cet effet, les états généraux ont proposé une panoplie d’actions. Notamment, sensibiliser la population aux effets néfastes des feux de brousse, construire des pare-feux, œuvrer à l’installation de pépiniéristes agréés dans la région, mécaniser l’agriculture, diversifier les cultures vivrières, construire une usine de transformation de manioc, faciliter l’accès aux crédits pour les agriculteurs, identifier des débouchés pour l’écoulement des produits agricoles et sensibiliser les producteurs à l’adaptation des cultures aux nouvelles saisons occasionnées par les changements climatiques. Beaucoup trop pour le seul secteur agricole ?

Le nouveau conseil municipal répond qu’il a le cœur gros, quand il s’agit de développement local.

Benoit HILI