Kablan Duncan au FPI: "Ne sommes-nous pas assez majeurs pour régler nos problèmes?"

Le chef du gouvernement ivoirien était face à la presse, ce jeudi 5 septembre
Le chef du gouvernement ivoirien était face à la presse, ce jeudi 5 septembre
Le chef du gouvernement ivoirien u00e9tait face u00e0 la presse, ce jeudi 5 septembre

Kablan Duncan au FPI: "Ne sommes-nous pas assez majeurs pour régler nos problèmes?"

Kablan Duncan au FPI: "Ne sommes-nous pas assez majeurs pour régler nos problèmes?"

« Le gouvernement persiste dans sa logique d’ouverture et continue de demander à nos frères et sœurs du Front populaire ivoirien de revenir à la table de négociation, sans préalables et sans à priori », a indiqué, ce jeudi 5 septembre, à Abidjan-Plateau, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, au cours d’une conférence de presse.

« Je lance donc à nouveau un appel fraternel à nos frères du Fpi, comme j’ai eu à le faire à plusieurs reprises », a poursuivi le chef du gouvernement. Avant de se féliciter du fait que onze (11) partis politiques de l’ex-majorité présidentielle regroupés au sein du cadre permanent de dialogue (Cpd) s'inscrivent dans la « logique  de l’ouverture et du dialogue. »

Au sujet du médiateur exigé par le Fpi dans le cadre du « dialogue direct » avec le gouvernement, le Premier ministre a tranché: « ne sommes-nous pas assez majeurs pour régler nos problèmes? », s’est-il interrogé. Avant d’expliquer que les amnisties générales de 1995, 2003 et 2007 n’ont pas empêché que la Côte d’Ivoire soit dans la tourmente avec les événements de la crise post-électorale.

Également, le Premier ministre s’est réjoui de ce que la justice ait décidé d'accorder la liberté provisoire aux prisonniers de la crise post-électorale, proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo. 
« Un tel acte, a-t-il dit, nous l’espérons, contribuera certainement à l’apaisement du climat social et à la réconciliation nationale. »

Cependant, le chef du gouvernement a rejeté la possibilité d’une amnistie pour les présumés coupables des crimes commis durant la crise post-électorale de 2010.

« Ce n’est pas faire du bien au pays que d’aller à l’amnistie générale », a-t-il soutenu.  Car, estime-t-il, il faut aller vers la justice aussi bien pour les pro-Gbagbo que les pro-Ouattara.

C’est seulement après l’étape de la justice que le Chef de l’État pourrait prendre une loi d’amnistie, a souhaité Kablan Duncan.

 

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info