Dialogue politique: Affi N’guessan rejette la main tendue du gouvernement

Le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’guessan, après sa prise de fonction, le samedi 7 septembre, a indiqué que son parti ne se sent pas concerné pour l’instant par le dialogue initié par le gouvernement. « Nous ne pouvons cautionner les cadres actuels de dialogue ou de réconciliation initiés par le pouvoir », a-t-il dit devant de nombreux militants venus prendre part à la cérémonie de passation des charges entre lui et Miaka Ouréto, le président intérimaire.

« J’appelle le Président Alassane Ouattara, une fois qu’il aura libéré tous les prisonniers politiques (civils et militaires) et ouvert les frontières aux exilés, à convoquer les états généraux de la République qui seront l’instrument opérationnel de la réconciliation, instrument pour fonder un nouveau contrat social, un consensus sur toutes les questions qui nous divisent aujourd’hui.» Tels sont, selon Affi N’guessan, les préalables à lever avant que le Fpi ne retourne à la table des négociations avec le gouvernement.

Toujours selon lui, le gouvernement, au lieu d’engager « avec courage les vrais débats qu’attendent les Ivoiriens pour reconstruire de nouvelles légitimités et refonder le pays,  use de dilatoire et ruse avec les négociations. »

Bien avant, Affi N’guessan a dressé un tableau sombre du travail du gouvernement actuel et a appelé les militants de sa formation politique à resserrer les liens et à s’apprêter pour les batailles de 2015. C’est pourquoi, il a indiqué avoir gardé l’équipe avec laquelle Miaka Ouréto travaillait et y a ajouté certains cadres venus d’exil ou de prison. Ainsi, Aboudramane Sangaré, Simone Gbagbo et Miaka Ouréto sont respectivement premier, deuxième et troisième vice-président. Le poste de secrétaire général échoit à Laurent Akoun.

Ouattara Ouakaltio