Dialogue politique: Le FPI pose des préalables avant la reprise

« Avant la reprise de tout dialogue avec le gouvernement, le Front populaire ivoirien (Fpi) exige la libération de Koua Justin, l’application des articles 11 et 12 de la constitution relative à la liberté d’expression et aux exilés, le dégel des avoirs des cadres, le paiement des arriérés pour le financement des partis politiques et la mise sur pied d’un comité de médiation et de dialogue dirigé par un médiateur ». Telles sont les conditions posées par le secrétaire général par intérim du Fpi, Kodjo Richard, ce jeudi 27 juin,au cours d’une conférence de presse au siège provisoire dudit parti à Cocody.

Selon ce dernier, le Fpi a adressé un courrier au Premier ministre Daniel Kablan Duncan afin de lui signifier ces conditions. Expliquant cette prise de position, Kodjo Richard a indiqué que depuis le début du dialogue avec le gouvernement, son parti n’arien obtenu en retour. Cependant, il a constaté que le gouvernement continue la « traque » de ses militants.

Pour lui, l’arrestation de Koua Justin, président par intérim de la jeunesse du Fpi, est l’acte de trop posé par le gouvernement. 

« Le dialogue entamé avec le gouvernement il y a cinq mois, n’a pas eu d’impact sur la gestion du pays. Aucune proposition du Fpi n’a fait l’objet d’une attention sincère de la part du gouvernement », a-t-il dit.

Répondant à une question sur la participation du parti aux élections de 2015, le secrétaire général par intérim du Fpi a indiqué: « aller à l'élection présidentielle de 2015 avec leurs camarades en prison ou en exil, leurs domiciles encore occupés… serait d’accepter d’accompagner le Président Alassane Ouattara pour un second mandat. »

Après les autres partis d’opposition, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan avait, selon son calendrier, une rencontre avec le Fpi cet après-midi afin de marquer la reprise du dialogue politique.

Notons que cette rencontre avec le Fpi a été « reportée à une date ultérieure », selon la Primature

Ouattara Ouakaltio