Dérives langagières: L’Oneg condamne et fait des recommandations
C’est le cas de l’Observatoire national de l’équité et du genre (Oneg), structure consultative rattachée au cabinet du Premier ministre qui, dans un communiqué rendu public hier, dit s’inquiéter de la tournure des évènements. «On a le sentiment que les vieux démons qui ont entraîné le pays dans une longue crise traumatisante sont de retour », lit-on dans le document signé de Kaba Fofana Yaya Fanta, secrétaire exécutive dudit observatoire. Face à des propos jugés insoutenables et inadmissibles dont certaines manifestations vont jusqu’aux déclarations obscènes, ces acteurs et actrices de lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes se disent profondément troublés. « Ce n’est nullement pour
en arriver à une telle situation que des plaidoyers sont entrepris en vue de doter la Côte d’Ivoire d’une loi visant à relever le taux de présence féminine dans les assemblées élues. Ce n’est vraiment pas pour ces spectacles que l’Etat crée tant d’opportunités pour améliorer la position socio-économique des femmes et réduire les inégalités de genre », s’indigne l’Oneg à travers ce communiqué dans lequel il dit déplorer toutes les dérives langagières distillées par les médias et réseaux sociaux. Cet observatoire demande aux femmes de Côte d’Ivoire de tenir compte des efforts que font le Président de la République et son Gouvernement en faveur de la promotion et de l’autonomisation de la femme et de l’encourager à transformer sa volonté politique en action politique.
FRANCIS KOUAMÉ
Photo (Dr) Kaba Fofana Yaya Fanta, secrétaire exécutive de l’Oneg