Depuis Bruxelles: Laurent Gbagbo rend hommage à sa mère, «femme de courage», décédée le 15 octobre 2014

Depuis Bruxelles: Laurent Gbagbo rend hommage à sa mère, «femme de courage», décédée le 15 octobre 2014

Selon Laurent Gbagbo, sa génitrice, ayant compris très tôt l’importance de l’école, avait usé de toutes ses forces afin de les pousser à apprendre (sa sœur et lui) et à aller le plus loin possible. « Mon fils ira à l'école aussi loin que son intelligence le permettra. Moi, je suis prête à faire tous les travaux…», écrit M. Gbagbo citant sa mère.

C’est la raison pour laquelle « la vieille », qui avait divorcé d’avec son père, en 1950, au moment où il avait 5 ans, travaillait d’arrache-pied pour permettre à ses enfants d'aller à l’école. « Chaque année, elle faisait deux rizières au lieu d'une. Une rizière pour les besoins de la maison. Et une autre dont elle vendait le produit aux commerçantes dioula, ce qui lui permettait de nous acheter cahiers et habits dans la ville voisine de Gagnoa. Les livres nous étaient fournis gratuitement par l'administration coloniale », raconte l’ex-Président de la République.

Ces efforts de « maman Gado Marguerite » ont alors permis à Laurent Gbagbo d’obtenir le Bepc en 1962, puis le baccalauréat 1965.

C’est en s’inspirant de ce qu’il avait vécu en son temps, en tant qu’enfant de famille modeste, qu’il a décidé de la mise en oeuvre de la politique de la « gratuité de l’école », lorsqu’il est parvenu au pouvoir en 2000.

Depuis le cimetière de Blouzon, village natal de la « vieille » dans la sous-préfecture de Bayota, où elle repose, Laurent Gbagbo demande à sa défunte mère de veiller sur « lui, sur sa sœur, leurs enfants, les enfants de son père qu'elle a élevés, tous les enfants de sa région et sur tous les enfants de la Côte d'Ivoire ».

EDOUARD KOUDOU
edouard.koudou@fratmat.info