David Volgelsanger: "Il est temps de discuter de la levée de l'embargo sur les armes"

L'ambassadeur de Suisse en Côte d'Ivoire, David Volgelsanger et des agents des eaux et forêts dans le mont Péko
L'ambassadeur de Suisse en Côte d'Ivoire, David Volgelsanger et des agents des eaux et forêts dans le mont Péko
L'ambassadeur de Suisse en Cu00f4te d'Ivoire, David Volgelsanger et des agents des eaux et foru00eats dans le mont Pu00e9ko

David Volgelsanger: "Il est temps de discuter de la levée de l'embargo sur les armes"

David Volgelsanger: "Il est temps de discuter de la levée de l'embargo sur les armes"

En tournée dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire depuis quelques jours, l’ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire, David Volgelsanger, a déclaré, jeudi, au cours d’une rencontre avec les chefs traditionnels et chefs de communautés en présence du préfet de région du Guémon, Sory Sangaré, qu’il est temps de discuter de la levée de l’embargo sur les armes. C’était à la salle de conférence de la préfecture. 

En effet, répondant aux préoccupations des garants de la tradition sur son implication afin que l’embargo sur les armes soit levé, le diplomate suisse a indiqué que l’embargo était justifié à un moment donné. « La situation a beaucoup changé, c’est une mauvaise chose que des gendarmes, des eaux et forêts, des policiers et des militaires ne soient pas armés dans l’exercice de leur fonction », a-t-il dit. 

Selon lui, il faut équiper les forces de l’ordre en armes spécifiques en cas de besoin. Concernant le foncier rural, l’ambassadeur suisse a exprimé son inquiétude mais s’est réjoui de l’amélioration de la situation sécuritaire et la cohésion sociale qui règne entre les chefs de communautés et chefs traditionnels.

« Le règlement des questions foncières est un travail énorme de longue haleine. Nous aussi avons connu toutes les crises que vous vivez », a souligné le diplomate suisse.

Avant cette rencontre, David Volgelsanger s’est rendu dans la réserve du Mont Peko pour s’imprégner de la situation. Aux termes de cette visite qui l’a conduit dans le campement d’Amadé Ouérémi et dans les profondeurs du parc, il s’est réjoui du retour de l’autorité de l’État dans cette forêt. « J’ai trouvé des agents des eaux et forêts, la gendarmerie, les Frci en train de faire leur travail dans cette zone qui échappait à l’État et c’est une bonne chose », a fait savoir le représentant de la Suisse en Côte d'Ivoire.

Concernant l’état de la réserve, il n’a pas caché sa déception face à sa destruction. « La situation est désastreuse, elle est encore pire que je ne le croyais. Les plantations ont remplacé en grande partie la forêt vierge. La légalité y sera si tous les occupants partent », a-t-il souligné. Avant d’ajouter que vu le nombre de personnes à l’intérieur du parc, il faudra un effort commun de tous ceux qui sont impliqués et concernés pour déloger les occupants et les mettre ailleurs.

Il a en outre affirmé que son pays et tous les pays pour qui la protection de l’environnement et de la nature est une priorité vont être aux côtés de la Côte d’Ivoire pour réussir cette opération.

Le diplomate a eu également un bref échange avec le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan qui animait un meeting dans la sous-préfecture de Bagohouo. Il inaugurera ce vendredi une école construiteà hauteur de 17 millions de Fcfa par la Suisse dans le village de Daobly dans la commune de Tai.

Saint-Tra Bi

Correspondant régional