Désarmement, démobilisation et réinsertion :“ L’Addr ne doit à aucun fournisseur ”
Le chef de la division gestion et administration de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), Christian Kodia Ago, a déclaré que cette structure ne doit à aucun de ses fournisseurs ni prestataires et qu’elle n’a aucun problème avec ses partenaires. «L’Addr ne doit à aucun fournisseur, ni prestataire», a-t-il déclaré au cours d’un point de presse qu’il animait, le samedi 6 septembre, au siège de l’Addr, à Cocody-Ambassade. Aussi, a-t-il rendu un hommage appuyé au Chef de l’Etat et au gouvernement «qui ont créé une structure et lui ont donné les moyens de travailler» (dixit). Il répondait ainsi à des fournisseurs qui accusent l’Addr de leur devoir. «Il n’est pas juste de parler de fournisseurs de l’Addr, mais plutôt des structures auxquelles l’Addr a succédé», a précisé Christian Kodia Ago.
Quand l’Addr est née, a-t-il rappelé, le Conseil national de sécurité (Cns) a commis un cabinet aux fins de procéder à l’évaluation des droits et arriérés de salaires du personnel des structures dissoutes. Par la suite, l’Etat a mis à disposition de la nouvelle structure une enveloppe de 700 millions de Fcfa pour payer ces droits et arriérés de salaires. Mieux, la structure dirigée par Fidèle Sarassoro a recruté en priorité au sein de ce personnel des structures dissoutes. «Pour les fournisseurs, les conclusions du travail de vérification par le cabinet d’audit n’ont pas encore été transmises à l’Addr ni les ressources pour effectuer ces paiements», a souligné le chef de la division gestion et administration. «Cependant, a-t-il annoncé, des actions auxquelles l’Addr a été associée sont en cours et même intensifiées pour que très rapidement, la question des passifs des prestataires des structures dissoutes soit rapidement réglée.» C’est dans ce cadre qu’il a rencontré, le 2 septembre, le collectif desdits fournisseurs. Il a expliqué que le règlement de ces passifs participera du climat de sérénité dont l’Addr a besoin pour résoudre l’épineux problème des ex-combattants.
Par ailleurs, a-t-il souligné, les rapports entre l’Addr et ses partenaires sont au beau fixe. L’Onuci, par exemple, s’est réjoui Christian Kodia Ago, a accru son appui à l’Addr avec la prise en charge de pratiquement la totalité du pécule de réinsertion des ex-combattants en attendant leur réintégration. Du reste, Marcos Lorenzana de la division Ddr de l’Onuci était présent à sa rencontre avec la presse. Le Fonds international du développement de l’agriculture (Fida), lui, finance un programme de plus d’un milliard de Fcfa dont 600 millions sont mis à la disposition de l’Addr pour l’intégration des ex-combattants dans le secteur de l’exploitation agricole. Grâce à l’appui du Pnud, a-t-il déclaré, près de 500 ex-combattants ont été réintégrés via le Fonds belge tandis que des réhabilitations communautaires ont été faites.
Pascal Soro