Côte d’Ivoire-Burkina: 18 accords signés pour accélérer le processus d’intégration régionale
La 3e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération Côte d’Ivoire-Burkina Faso, démarrée le 25 juillet dernier, à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), par les travaux des experts des deux pays, a pris fin, hier, à la salle du conseil des ministres de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
C’est par une conférence de presse à la salle du conseil des ministres de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix que les Présidents Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Blaise Compaoré du Faso, ont clos cette 3e conférence au sommet sanctionnée par la signature des deux Présidents, de 18 accords de coopération bilatérale. Le Président du Faso reste convaincu que ‘’les réalisations de ces chantiers, ainsi que la mise en œuvre des 18 accords signés contribueront à rapprocher davantage nos deux pays, à accélérer le processus d’intégration régionale ouest-africaine et surtout, à accroître le bien-être de nos populations’’. Quant à Alassane Ouattara qui s’est réjoui des résultats des travaux qui se sont déroulés ‘’dans une atmosphère de convivialité et de cordialité’’, il pense que les présentes assises ‘’consacrent le renforcement et l’approfondissement de notre coopération à travers la conclusion de ces accords sectoriels’’. Blaise Compaoré est d’autant plus satisfait que les décisions et engagements pris en novembre 2011, à Ouagadougou, portant sur les grands chantiers intégrateurs, sont bien amorcés. ‘’La construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou et son prolongement jusqu’à la frontière du Niger et le renforcement des capacités énergétiques et minières des deux pays sont désormais sur les rails’’, se réjouit-il.
Dans le droit fil de ce satisfecit, Alassane Ouattara mentionne les accords signés sur la sécurité et la défense, la lutte contre la traite transfrontalière des enfants, la libre circulation des personnes et des biens, l’emploi, la jeunesse, etc.
Précisons que selon les experts, la réalisation de cette autoroute dont le démarrage des travaux est annoncé pour l’année prochaine (2014), prévue pour être rendue en 2020, mobilisera environ 2200 milliards FCfa, quand la construction et la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Niger coûteront aux deux pays la bagatelle de 500 milliards de FCfa.
Les Présidents Ouattara et Compaoré, qui ont reconnu l’immense travail abattu par les gouvernements et les experts de leurs pays, ont salué la qualité des travaux préparatoires qui témoignent de leur ferme engagement dans la consolidation des liens séculaires qui unissent les deux Etat. A les en croire, la présente conférence au sommet a permis d’apprécier les progrès réalisés dans leur volonté commune de bâtir entre leurs pays et leurs peuples des relations d’amitié et de fraternité spécifiques et de dégager, à travers de nouveaux accords, d’heureuses perspectives pour le bien – être de leurs vaillantes populations.
Bien avant, Charles Koffi Diby, ministre d’Etat, ministre ivoirien des Affaires étrangères, avec, à ses côtés Djibrill Bassolé, ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, a lu le communiqué conjoint qui a sanctionné ces cinq jours de durs labeurs des experts et des gouvernements des deux pays.
Les deux Chefs d’Etat les ont félicités, tout comme les Premiers ministres, ‘’pour leur clairvoyance et la conduite des travaux qui nous ont, une fois de plus, permis de prendre d’importantes décisions pour l’avenir de nos peuples’’. La 4e conférence au sommet aura lieu en juillet 2014, à Ouagadougou. Le Président Ouattara a accompagné son homologue qui est rentré, hier, à 18 h.
Sylvain Namoya,
envoyé spécial à Yamoussoukro