Crise post-électorale: Les auditions publiques ont démarré, loin des regards des médias

Les auditions publiques à la CDVR ont demarré
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Crise post-électorale: Les auditions publiques ont démarré, loin des regards des médias

Crise postélectorale: Les auditions publiques ont démarré, loin des regards des médias

Ça y est ! L’exorcisme a démarré en ce qui concerne les horreurs de la crise post-électorale ivoirienne. Depuis le lundi 8 septembre 2014, 130 victimes sélectionnées par la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) sont en auditions publiques, à Abidjan.

Au cours de ces séances, « on écoute (…) on encourage la vérité. Car, il ne s’agit pas de cautériser mais plutôt de soigner la plaie en profondeur. On ne juge pas, on ne condamne pas », a indiqué le président de la Cdvr, Charles Konan Banny. Des propos rapportés par l'Afp, à l’ouverture de ces auditions.

Le fait que les journalistes n’assistent pas aux auditions répond à un souci de protection des victimes, soutient la Cdvr. Ainsi, pendant deux mois, les victimes qui ont des "choses à reprocher à un camp comme à un autre vont s’exprimer."

Sur 63.000 victimes auditionnées, la Cdvr n'a sélectionnée que 130 cas pour ces auditions publiques. Des cas jugés "d’emblématique".

Il faut signaler que la Cdvr a été créée par ordonnance N°2011-167 du 13 juillet 2011 après la crise post-électorale qui a fait selon les Nations Unies 3000 morts. Elle a pour mission, entre autres, « de rechercher la vérité et situer les responsabilités sur les  événements socio-politiques nationaux passés et récents, d’entendre les victimes, obtenir la reconnaissance desfaits par les auteurs des violations incriminées et le pardon consécutif, de proposer les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à guérir les traumatismes subis par les victimes ».

Ce « nouveau projet ivoirien, dira Charles Konan Banny, reposera àla fois sur le dialogue et sur les impératifs de justice, d’équité et de pardon. »

Mieux, « grâce à la Cdvr, les crimes commis seront exposés, leurs auteurs seront identifiés et les souffrances des victimes seront reconnues. La Cdvr sera un lieu d’écoute et de reconnaissance du préjudice subi », avait-il prévenu dès sa création.


CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info