CPI: Le sursis demandé par l’État ‘‘n’a pas de sens’’, selon le conseil de Blé Goudé

Le leader des jeunes patriotes Charles Blé Goudé
Le leader des jeunes patriotes Charles Blé Goudé
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CPI: Le sursis demandé par l’État ‘‘n’a pas de sens’’, selon le conseil de Blé Goudé

CPI: Le sursis demandé par l’État ‘‘n’a pas de sens’’, selon les avocats  de Blé Goudé

La Côte d’Ivoire vient de demander un sursis de 3 mois à la Cour pénale internationale (Cpi) pour se prononcer sur le transfèrement de Charles Blé Goudé, président du congrès panafricain des jeunes pour l'égalité et la justice (Cojep), proche de Laurent Gbagbo.

Donc ce sera précisément le 13 avril prochain que la décision des autorités ivoiriennes sera connue.

Joint, ce mercredi 15 janvier, par Fratmat.info, Me Blédé, membre du collectif d’avocat de Blé Goudé estime que l’attitude du gouvernement « n’a pas de sens. Le gouvernement a décidé de faire juger Simone Gbagbo et Blé ici à Abidjan sous prétexte que les juridictions sont en mesure de le faire. Ils sont tous deux poursuivis pour les mêmes chefs d’accusation. Je ne comprends pas cette décision ou cette attitude », indique-t-il.

Pour lui, son client n’a pas à être envoyé à la Haye. « Donc donnez un sursis de 6 mois ou 20 mois, cela n’a pas de sens », précise Me Blédé. Cependant, promet-il, appeler ses collègues avec lesquels ils ont en charge ce dossier pour une analyse plus approfondie.

Me Bobré, un autre avocat de Blé Goudé a souhaité qu’on le rappelle plus tard car il serait en audience.

Cette décision du gouvernement fait suite à un communiqué transmis par l'unité des affaires publiques de la Cpi  qui ordonnait à Abidjan de présenter, au plus tard le lundi 13 janvier dernier, ses observations sur le statut de la mise en œuvre de la demande d'arrestation et de remise de Charles Blé Goudé.

Rappelons que l’ancien leader des jeunes patriotes,  arrêté en janvier 2013 au Ghana, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cpi pour sa responsabilité en tant que coauteur indirect dans le contexte des violences post-électorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.

Il est accusé de quatre chefs de crimes contre l’humanité à savoir : Meurtres, viols et autres formes de violences sexuelles, actes de persécution, et autres actes inhumains. Il serait détenu, selon Me Blédé, à la Direction de la surveillance du territoire (Dst).

Diomandé Mémoué