CPI/Colonel Toualy: "Le soldat doit une loyauté au Président de la République en exercice…"

CPI/Colonel Toualy: "Le soldat doit une loyauté au Président de la République en exercice…"

CPI/Colonel Toualy: "Le soldat doit une loyauté au Président de la République en exercice…"

Le Lieutenant-colonel William Toualy a demandé ce jeudi 6 juillet 2017 quelques minutes supplémentaires pour conclure son audition à la Cour pénale internationale (CPI).

Il a souhaité qu’en Côte d’Ivoire, l’on arrête de «stigmatiser» les soldats en les taxant d’être proche de tel ou tel homme politique. «Nous avons entendu depuis les années 1990 qu’il y a des soldats pro-Gbagbo, pro-Bédié ou pro-Ouattara», déplore-t-il.

En demandant d’éviter de telle pratiques, il explique qu’un soldat «éduqué selon les règles d’éthique et de déontologie militaire, ne doit pas être proche d’une tierce personne. Par contre, «on demande à tous les soldats d’être républicains. Chaque soldat est garant de l’existence et de l’exercice des institutions républicaines. A cet effet, ce soldat doit une loyauté sans faille au Président de la République en exercice, chef suprême des Armées, en tout lieu et en toute circonstance», a-t-il déclaré.

Dans la même veine, souligne le haut gradé, ce militaire doit être en mesure de dire parfois non dans l’exercice de ses fonctions. Mais, à condition que «les missions qui lui sont assignées engagent sa responsabilité pénale et font entorse au droit humanitaire», laisse-t-il entendre.

Le militaire s’est aussi adressé au juge de la chambre de la CPI à charge de l’affaire Gbagbo et Blé Goudé. «J’imploré Dieu Tout-puissant pour qu’il vous aide et vous inspire, parce que votre mission s’avère délicate». Dans la mesure où, poursuit le colonel Toualy, «en tant que juge, vous devez décider pour la manifestation de la vérité, du sort et de l’avenir de deux pères de familles (Laurent Gbagbo et Blé Goudé, ndlr)».

A titre de rappel, il faut savoir que Colonel Toualy était chef du convoi militaire des Forces de défense et de sécurité (FDS, sous le régime de Laurent Gbagbo) à Abobo le 3 mars 2011, au plus fort de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.

Edouard Koudou

edouard.koudou@fratmat.info