Conseil des ministres : 20 milliards pour mettre fin aux coupures d’électricité

Mme Affoussiata Bamba-Lamine, porte-parole adjoint du gouvernement, a animé la conférence de presse.
Mme Affoussiata Bamba-Lamine, porte-parole adjoint du gouvernement, a animé la conférence de presse.
Mme Affoussiata Bamba-Lamine, porte-parole adjoint du gouvernement, a animu00e9 la confu00e9rence de presse.

Conseil des ministres : 20 milliards pour mettre fin aux coupures d’électricité

Le gouvernement est soucieux de mettre fin aux coupures intempestives d’électricité en Côte d’Ivoire. Ainsi, suite à la communication faite par le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Adama Toungara, le Conseil des ministres a décidé, hier, de faire un investissement à hauteur de 20 milliards de Fcfa, à savoir 9 milliards pour Abidjan et 11 milliards pour l’intérieur du pays. Par ailleurs, l’Etat annonce la réhabilitation et le renforcement des réseaux de transport et de distribution de l’électricité. Au total, une trentaine de transformateurs seront installés d’ici à 2015.

L’Etat est désireux de mettre à la disposition de tous les secteurs productifs ainsi que des populations, une énergie de bonne qualité et à bon marché, convaincu que de 1997 à 2011, il y a eu une absence d’investissement. Ce qui, selon le porte-parole adjoint du gouvernement, Affoussiata Bamba-Lamine, ministre de la Communication, «a impacté la production de l’électricité». Il est de même, a-t-elle dit, du secteur de l’eau qui «a beaucoup souffert de la crise». Ainsi, avec la croissance de la demande liée à l’augmentation des populations et à l’insuffisance des investissements, le déficit s’est accru. Grâce à un investissement public-privé, deux châteaux d’eau seront bientôt construits à Abobo et Yopougon. Sans oublier qu’à l’intérieur du pays, d’importantes mesures sont prises pour améliorer la situation de l’eau en Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire adhère à Francopol, un réseau international francophone de formation policière qui facilite la communication et la coopération entre les différentes structures policières. Le Conseil des ministres d’hier a été marqué par la présentation de plusieurs projets de décret. Celui qu’a présenté le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa, fixe les conditions d’exportation du cacao hors norme. Il permet de le transformer, sur place, puis de l’exporter. Pour la ministre Affoussiata Bamba-Lamine, le cacao transformé localement doit être de bonne qualité. Ce qui lui permettra de bénéficier d’exonérations fiscales. La ministre de la Communication indique que l’application de ce décret est importante. En effet, elle va permettre de créer des emplois pour la jeunesse, à travers l’implantation des usines de transformation.

Par ailleurs, sur présentation du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, Taï a été érigé en département.

Un projet de décret relatif au Fonds de soutien de l’habitat, présenté par le ministre de la Construction, du Logement et de l’Assainissement de l’Urbanisme, a été également adopté. Désormais, les populations vont avoir accès à la propriété. Un des engagements forts du Président de la République, SE. Alassane Ouattara, qui veut faire en sorte que tout Ivoirien puisse bénéficier d’un logement.

Un autre décret, portant attribution de permis de recherche  a été adopté. Il s’agit de 28 permis de recherche, sur l’étendue du territoire, à des sociétés minières australiennes, indiennes, norvégiennes…pour l’exploitation des minerais : cuivre, fer, nickel, or, manganèse, diamant, etc.

Un autre décret fixe les spécifications des produits pétroliers. Il vise la qualité du carburant en Côte d’Ivoire et permet au gouvernement de se rapprocher des standards internationaux.

Le porte-parole adjoint du gouvernement a précisé que cette décision n’a pas d’incidence financière sur le prix du carburant à la pompe. Auparavant, le Premier ministre a soumis un projet de loi que le Conseil a adopté. Celui-ci, pris conformément à l’article 75 de la Constitution, habilite le Président de la République à prendre, par voie d’ordonnance, pour l’exécution de son programme en matière économique et sociale, des mesures relevant du domaine de la loi.

Emmanuel Kouassi