Conseil de l’Entente: Les Chefs d’état veulent donner un nouveau souffle à l’institution

Conseil de l’Entente: Les Chefs d’état veulent donner un nouveau souffle à l’institution

Conseil de l’Entente: Les chefs d’état veulent donner un nouveau souffle à l’institution

Plongée dans une léthargie, la plus vieille organisation sous-régionale (créée le 29 mai 1959, avec son siège à Abidjan), veut rebondir et se donner une nouvelle contenance adaptée aux réalités socio-politiques et économiques des pays membres.

En 2012, dans le mois de décembre, les Chefs d’État se sont réunis, dans le cadre de la première session des Chefs d’État de l’organisation tenue au Niger (à la veille de l’Indépendance de ce pays, le 18 décembre) pour le toilettage des textes du Conseil de l‘Entente et lui insuffler une nouvelle dynamique.

Ainsi, les Présidents Yayi Boni du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Alassane Ouattara de Côte d'Ivoire, Mahamadou Issoufou du Niger, Faure Gnassingbé du Togo, ont pris l'engagement de faire renaître l'institution. Un an après, il faut faire le point de ce nouvel air de la renaissance amorcée et lancer véritablement les projets identifiés. C’est à cet exercice que le Président Alassane Ouattara et ses pairs vont se livrer, ce mardi, à Niamey.

En prélude à ce sommet des Chefs d’État, le Conseil des ministres de la communauté s’était réuni en sa 4e session, en octobre dernier, à Niamey, pour réfléchir sur les conditions requises à la réalisation méthodique et progressive des projets intégrateurs pour l'économie sous-régionale. Il s’agit, entre autres, de l'adoption de la nouvelle charte portant création du Conseil de l'Entente, l'adoption des principaux textes de base nécessaires au fonctionnement régulier des organes, l'adoption du plan stratégique 2013-2016 et les directives données au Secrétariat exécutif afin de mettre en œuvre toutes les recommandations issues des sommets des Chefs d'État et de gouvernement.

Au menu de la réunion des Chefs d’État, figurent l’analyse de la politique du Conseil de l'Entente pour la sécurité, la paix et la stabilité, et surtout le projet de la boucle ferroviaire dont la mise en œuvre mettra fin au désenclavement des pays comme le Niger et le Burkina Faso. Ce projet, estimé à près de 3000 milliards de Fcfa, est un défi pour cette organisation sous-régionale. La mobilisation des ressources en vue de la réalisation de ce grand projet d’intégration et celles nécessaires au bon fonctionnement effectif du Conseil de l'entente, notamment du Secrétariat exécutif sera également analysée par les Présidents.

Les cinq pays membres du Conseil de l’Entente sont: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Togo.


GERMAINE BONI
envoyée spéciale à Niamey