Cohésion sociale : Des femmes leaders formées à la gestions des conflits

Cohésion sociale : Des femmes leaders formées à la gestions des conflits

Pour y parvenir, elle a formé du 15 au 16 août, 60 leaders des réseaux et associations féminines du district de Yamoussoukro en collaboration avec le  Pnud qui appuie financièrement cet atelier de renforcement des capacités.

 Cette formation leur a permis d'être dotées d'outils adéquats, de moyens techniques, stratégiques et pédagogiques. En somme, des  compétences nécessaires pour contribuer efficacement à la promotion de la culture de la paix auprès des populations. Notamment dans les foyers, sur les marchés, auprès des communautés interethniques et religieuses, et des jeunes du district autonome de Yamoussoukro.

A cet effet, des outils relatifs aux valeurs de la culture de la paix, de gestion des conflits, les techniques de médiation, la communication non-violente et la prévention de la non-violence basée sur le genre leur ont été enseignés.

En effet, le district autonome de Yamoussoukro, longtemps reconnu pour sa stabilité sociopolitique et économique, a été confronté à des violences multiformes ces dernières années. Mieux, les élections couplées (municipales et législatives) organisées récemment ont, une fois de plus perturbé l'équilibre social, et engendré des murs de méfiances, tout en fragilisant la situation économique de nombre de femmes, ainsi que le respect de leurs droits.

Pour le professeur Jean-Noël Loucou, secrétaire général de la Fondation Félix Houphouët-Boigny, initiateur de cette formation de deux jours, l'action de terrain qu'exige la promotion de la paix, n'a de valeur et d'efficacité que par la formation aux valeurs de la paix et aux outils conceptuels relatifs à la gestion des conflits, aux techniques de médiation et de communication non-violente.

Selon lui « Il faut dépasser la définition négative de la paix comme absence de conflit, par la définition positive de la paix comme absence de violence » car pour Jean-Noël Loucou, c'est en luttant quotidiennement contre toutes les formes de violences, que les populations réussiront à promouvoir la paix. Une paix qui devrait permettre à chacun des habitants, malgré la différence, de s'engager dans le vivre-ensemble.

Ouattara Peyogori, au nom du Pnud et du  représentant résident,  a souligné que la paix est une denrée très importante pour son institution. Il a ajouté que sans la paix, aucun développement n'est envisageable. C'est pourquoi il a salué cette initiative de la Fondation qui vise à faire jouer un rôle moteur aux femmes du district de Yamoussoukro, dans la consolidation de la paix, encore très précaire selon lui. Car les discours, à la veille des élections, font peur.

 N'DRI CÉLESTIN