CEI: Des Ong de la société civile font des propositions de réforme de la structure

CEI: Des Ong de la société civile font des propositions de réforme de la structure
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CEI: Des Ong de la société civile font des propositions de réforme de la structure

C’est dans cette perspective qu’hier lundi 15 janvier 2018, elles ont fait des propositions pour la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei).  Ces amendements, selon Sindou Bamba qui parlait au nom des responsables de ces structures non gouvernementales  réunies dans les locaux de la Cerap à Cocody, visent à renforcer l’indépendance de la Cei tant vis-à-vis du gouvernement que des groupements et partis politiques. « Dans nos propositions, par rapport au gouvernement, les représentants des entités étatiques ont été retirées ; par rapport aux partis politiques, ils ne peuvent pas désormais proposer des personnalités issues de leur direction ; Et même les personnalités proposées par eux ne doivent pas faire partie du bureau de la Commission », a argué Sindou Bamba en sa qualité du président du Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (Raidh).  

Soutenu par ses pairs, ce dernier a, par ailleurs, expliqué que pour une Cei équitable et à équidistance des chapelles politiques, il convient de supprimer de la Commission électorale la notion de « représentants » pour la remplacer par la notion de « personnalités proposées ».  Dans la même veine, il a proposé que le mandat du président de la Cei soit fixé à 6 ans, renouvelable une fois, avec rotation au tiers pour les autres membres  tous les 4 ans.  « Il faut aussi noter que pour renforcer la stabilité et l’indépendance de la Cei, le présent projet fait le choix de la permanence de tous les membres de la Commission centrale.  Les Commissions locales conservent leurs caractères non permanents mais empruntent les mêmes caractéristiques de la commission centrale du point de vue de leur composition », a-t-il ajouté. 

Sindou Bamba ne s’est pas arrêté là.  Il a aussi déclaré que la société civile, pour une transparence accrue de la Cei, demande le retrait des religieux et des chefs traditionnels de la Commission. Pour lui, le retrait de ces premières personnalités citées est justifié par le caractère laïc de la République et le principe d’égalité de toutes les philosophies et pensées devant la loi. Pour ce qui concerne le retrait des chefs traditionnels, a-t-il poursuivi, ils sont devenus, au terme de la Constitution de 2016 des auxiliaires de l’administration. « Leur dépendance vis-à-vis de l’administration entacherait l’indépendance de la commission », a-t-il justifié.

Ferdinand Gauze, président de l’Ong Agir pour la paix et la réconciliation (Adjl), a fait savoir que la réforme du Code électoral permettra de renforcer la démocratie en Côte d’Ivoire et d’organiser des élections dont les résultats ne seront pas contestés.

Le Midh, la Cosopci, le Gofehl, le Wanep-ci, l’Apdh, Cofemci/ Rpc sont entre autres les organisations de la société civile ayant pris part à cette rencontre.

KANATE MAMADOU