Bangkok: Kanchanaburi ou les stigmates de la 2e guerre mondiale

Le pont de la rivière Kwaï qui a donné son nom à un film célèbre de l'Américain Sam Spiegel.
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Bangkok: Kanchanaburi ou les stigmates de la 2e guerre mondiale

C’est certainement de là qu’ils tirent leur force pour montrer aux yeux du monde qu’il faut éviter de se lamenter sur son passé qui ne doit en aucun cas être un obstacle pour aller de l’avant.

En tout cas, les Thaïlandais l’ont ainsi compris si vite, qu’au sortir de la deuxième guerre mondiale, du Tsunami et de bien d’autres épreuves, ils ont su se reconstruire pour faire de leur pays, aujourd’hui, une des destinations les plus prisées du monde. Ainsi, en Thaïlande des régions symboles, des sites historiques sont légion.

La province de Kanchanaburi, située à l’ouest de la Thaïlande, notamment à 3 heures de voiture de Bangkok, fait partie de ces lieux qui s’ouvrent de plus en plus au monde de par leurs richesses touristiques. Nationaux et étrangers s’y rendent pour découvrir les vestiges de la 2e guerre mondiale. Une bombe de couleur rouge noir qui avait échoué juste à côté de la voie ferrée, à la station de Tham Krasea, petit village qui porte le nom d’une grotte réputée et très visitée de cette province de Kanchanaburi, rappelle aux visiteurs l’atrocité de la guerre, la pire bêtise humaine.

Un petit marché s’est même créé autour de cette bombe vestige et de la grotte. Des objets souvenirs sont proposés aux visiteurs. L’histoire rappelle que cette grotte Tham Kra Sae a joué un grand rôle pendant la guerre. Car, elle a servi de refuge aux populations fuyant les bombes qui pleuvaient dans la région. Les moines également s’y étaient cachés pour d’intenses prières. Créant ainsi un temple qui fait aujourd’hui l’objet d’admiration et de beaucoup de fréquentation. Transformer tout en élément d’attraction, c’est ce que le peuple Thaï sait faire.

Le Roi Rama IX, adulé et aimé leur a inculqué ces valeurs. Le chemin de fer qui passe par ce village de Tham Kra Sae rappelle également les durs travaux des prisonniers de guerre, qui ont été forcés à le construire.  C’est à juste titre que les Thaïlandais lui ont donné un sobriquet : « le chemin de fer de la mort » (The death Railway). Aujourd’hui, il est toujours fonctionnel avec un train d’une certaine époque qui relie Bangkok à Kanchanaburi en traversant, à une allure de tortue, le pont sur la rivière Kwaï. Cet ouvrage aussi (le pont) compte parmi les éléments de souvenirs douloureux du peuple Thaï.

En effet, située à l'ouest de la Thaïlande, la ville de Kanchanaburi est au confluent des rivières Kwaï Noï et Kwaï Yaï, où fut construit en 1942 ce pont par des prisonniers de guerre sous le commandement de troupes japonaises. Et qui devrait aider à créer la ligne Siam-Birmanie pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été davantage rendu célèbre par le film de l’américain Sam Spiegel intitulé « Le Pont de la rivière Kwaï » pour montrer les atrocités subites par les prisonniers qui y ont, pour la plupart, laissé leur vie.

Dans les environs de ce pont, se trouve, à la descente du train, un marché d’objets d’art, de tee-shirt à l’effigie de ce pont. Des visiteurs d’origines diverses s’empressent d’immortaliser leur passage à cet endroit par des photos. Un peu plus au centre de la ville, un monument et deux musées sont visibles: le Thaïland-Burma Railway Museum (inauguré en mars 2003) et le Jeath war Museum. Jouxte également un cimetière des combattants et prisonniers de la deuxième guerre mondiale surtout ceux qui ont construit le chemin de fer escarpé au pied des falaises qui frôlent de profondes vallées.

Sur ces pierres tombales, sont gravés les noms de ces combattants et prisonniers. La visite de ce cimetière suscite à la fois tristesse et admiration pour ces lieux ornés de fleurs et bien entretenus.

Kanchanaburi est la ville la plus proche du Temple des tigres qui se trouve à environ 38 kilomètres au nord-ouest, du parc national d’Erawan et ses magnifiques chutes d’eau.

GERMAINE BONI