Audition des victimes: La Cdvr lance la phase nationale, aujourd’hui

Charles Konan Banny, président de la Cdvr.
Charles Konan Banny, président de la Cdvr.
Charles Konan Banny, pru00e9sident de la Cdvr.

Audition des victimes: La Cdvr lance la phase nationale, aujourd’hui

La Commission dialogue, vérité et réconciliation lance, à partir d’aujourd’hui, la phase nationale des auditions et dépositions des victimes des crises de 1990 à mai 2011. L’annonce a été faite, hier, à Ivotel Plateau  par son président, Charles Konan Banny, au cours d’un atelier de restitution de la phase pilote.

Me Marie France Goffri épouse Kouamé, la présidente de la Commission spécialisée des enquêtes et auditions de 90 à mai 2011, a relevé  que huit localités (Adzopé, Agboville, Bouaké, Bondoukou, Duékoué, Gagnoa, Korhogo et Yopougon II) ont servi  pour la phase pilote du 27 février au 8 mars 2014.

Le président de la Cdvr a rappelé que l’atelier doit permettre de savoir si le dispositif mis en place est opérationnel. «  La technique seule ne suffit pas. Il faudrait faire preuve de dévouement. Vous devez inspirer confiance aux victimes», a interpellé  Charles Konan Banny.  Pour lui,  la paix viendra des Ivoiriens eux-mêmes.  « La Commission a été confrontée à la problématique de justice. La justice est importante pour nous tous. Pourvu qu’elle soit  juste, équilibrée. Cette  justice ivoirienne doit inspirer confiance. Elle ne doit pas faire faire peur. Ni vengeance, ni impunité », souligne-t-il.

Le président de la Cdvr a demandé aux commissions locales, responsables des plates-formes, enquêteurs… d’aider le pays à emprunter le difficile chemin de la réconciliation nationale et de la paix.

Ce sont près de 150 personnes qui ont participé à cet  atelier qui doit faire une évaluation des forces et faiblesses de la phase pilote afin de maximiser les chances de réussite de la phase nationale.

Il faut rappeler que pour la phase pilote, 372 victimes ont été auditionnées à Yopougon II, 438 à Bouaké, 191 à Korhogo, 103 à Bondoukou, 115 à Agboville, 271 à Gagnoa, 245 à Duékoué et 162 à Adzopé.

Plusieurs difficultés ont apparu au cours de cette opération test. A savoir, le manque de moyens de transport pour les agents, le défaut de neutralité des centres d’écoute, le manque d’organisation, l’absence des forces de l’ordre (gendarmes et policiers) pour assurer la sécurité…

Les  participants à l’atelier ont réfléchi sur ces difficultés afin d’y apporter des solutions idoines.

BROU PRESTHONE