Monsieur le Président, que diriez-vous à vos compatriotes et à tous ceux qui se sont inquiétés de votre état de santé ?
Vous savez, j’ai été fort impressionné par tous les messages de sympathie. Et la première chose que je voudrais vous dire, chers compatriotes, c’est de vous remercier pour cette marque d’affection et d’attention, pour vos prières et vos bénédictions. J’ai été vraiment comblé. Tout cela a porté, puisque je suis en bonne santé et que je vais rentrer au pays. Je voudrais vous dire que le travail reprend. Et nous allons accélérer la gestion de l’Etat. Parce que cela est conforme aux engagements que nous avons pris pour nos compatriotes.

Monsieur le Président, depuis trois ans, vous ne vous êtes pas ménagé du tout.
Oui…

Êtes-vous prêt à le faire maintenant ?
Écoutez, est-ce que Magellan peut se reposer ? (rires)

Les Ivoiriens ont besoin que Magellan se repose de temps en temps.
Je dois dire que la raison principale de mes nombreux voyages était due au fait que j’étais président en exercice de la Cedeao durant deux ans sur les trois que vous avez mentionnés. Je voyageais beaucoup au titre de la Côte d’Ivoire, mais également pour représenter la Cedeao. Fort heureusement, en fin mars, nous aurons le sommet de la Cedeao à Yamoussoukro et j’ai supplié mes collègues de ne pas me donner une troisième année. Je leur ai dit que les Ivoiriens m’ont surnommé Magellan à cause de tous ces voyages et que j’ai intérêt à ne pas continuer. Ils ont accepté de ne pas me donner une troisième année. Vous savez, un Chef d’État n’a pas d’horaires, de jours de repos. C’est cela ma conception de ma charge. Merci encore.

Les populations de l’Iffou peuvent donc espérer vous voir bientôt?
Oui, elles me verront, mais pas en avril. J’en ai parlé avec le président Bédié, puisqu’il me faut pendant quelques semaines me ménager. Mais elles me verront cette année sûrement. Je vous remercie.

Interview réalisée
Par VENANCE KONAN
Envoyé spécial à Paris