Actions humanitaires: Les Nations unies se retirent de la Côte d’Ivoire

La ministre Anne Ouloto (à droite) et le système des Nations Unies  réfléchissent sur la phase transitoire de la gestion des questions humanitaires.
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Actions humanitaires: Les Nations unies se retirent de la Côte d’Ivoire

Deux ans après la crise post-électorale, des indicateurs de changement ont été constatés sur le terrain. Il n’y a plus de camp de déplacés. Ceux-ci ont rejoint, petit à petit, leurs villages ou villes d’origine, confirmant ainsi la restauration de l’autorité de l’Etat avec le redéploiement des services techniques de l’Etat, la mise en place de programmes gouvernementaux dont le Programme présidentiel d’urgence (Ppu).  Ce constat justifie donc le retrait progressif des agences onusiennes opérant dans le secteur de l’humanitaire. Le coordonnateur résident humanitaire du système des Nations Unies, Ndolamb Ngokwey, a fait cette annonce, mercredi, à la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, au cours d’une réunion qui s’est tenue à son cabinet. « Cette réunion marque le passage symbolique des actions humanitaires entre les organisations humanitaires et le gouvernement. Il est vrai que la Côte d’Ivoire n’est pas dans une situation humanitaire aigue, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de situation humanitaire résiduelle, qu’il n’y a pas de populations en attente d’aide sur le terrain », a-t-il souligné. En outre, cette phase transitoire de la gestion des questions humanitaires a besoin d’une coordination, afin de faire converger les actions au profit des bénéficiaires. D’où la mise en place d’un Comité de coordination élargi (Cce) qui est, en fait, un groupe  de coordination inter sectorielle d’orientation stratégique humanitaire en Côte d’Ivoire.  Il devra donc refléter la volonté des acteurs humanitaires de rendre possible une concertation avec le gouvernement et les autres partenaires clés. Ce qui permettra, selon la coordination, de « transformer le cadre institutionnel en vigueur ».  Obtenir un consensus sur les questions stratégiques communes liées à l’action humanitaire en appui au gouvernement ivoirien à travers le plaidoyer et la mobilisation des ressources constitue un des objectifs majeurs du Cce coprésidé par Anne Ouloto et Ndolam Ngokwey. La ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a salué l’engagement des organisations humanitaires aux côtés de la Côte d’Ivoire, surtout pendant les crises qu’a connues le pays. « La situation s’est normalisée, il est normal que ces organisations se retirent. Cependant, pour qu’il n’y ait pas un vide total, il est nécessaire de mettre en place une plateforme solide pour combler les attentes des populations », a-t-elle dit en substance. Tout en appréciant à sa juste valeur la disponibilité réaffirmée des agences humanitaires à appuyer le gouvernement ivoirien.

Germaine Boni