52e Sommet des Chefs d’État de la Cedeao: Alassane Ouattara attendu à Abuja ce vendredi

52e Sommet des Chefs d’État de la Cedeao: Alassane Ouattara attendu à Abuja ce vendredi

La 52e session ordinaire des Chefs d’État des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se tient demain samedi, au Palais des Congrès de l’hôtel Hilton d’Abuja, au Nigeria. Le Président Alassane Ouattara qui est attendu ce vendredi, à Abuja, analysera, avec ses homologues plusieurs sujets concernant la communauté qui leur seront soumis par le Conseil des ministres de la Cedeao, à l’issue de sa 79e session ordinaire tenue les 13 et 14 décembre.

En effet, dans le cadre des travaux préparatoires de la 52e conférence des Chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l’Ouest (Cedeao), les ministres ont planché entre autres sur la réforme institutionnelle qui permettra à l’organisation de se repositionner sur la scène africaine et internationale à travers l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience de ses institutions et la mise en œuvre des programmes conformément à l’Agenda d’intégration de la Communauté.

C’est pourquoi, rapporte un communiqué de l’organisation, à l’ouverture du Conseil des ministres, le président de la Commission, Marcel de Souza, a insisté sur « l’engagement collectif et la détermination de toute la Commission à faire aboutir cette réforme dans les plus brefs délais possibles, malgré les résistances et les difficultés qui subsistent à plusieurs niveaux ».

Tout comme pour Marcel de Souza, la réforme institutionnelle demeure pour le ministre togolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, et président du Conseil, Pr Robert Dussey, l’une des priorités de l’organisation régionale depuis la dernière session du Conseil tenue en juin 2017 à Monrovia, au Liberia.

Face aux menaces persistantes des terroristes, dans la sous-région, les ministres de la Cedeao plaident auprès des Chefs d’État pour que les dispositions renforcées soient mises en œuvre pour combattre l’ennemi commun.

Il est également attendu des Chefs d’État un engagement fort pour l’exécution harmonieuse des chantiers vitaux pour l’espace communautaire, notamment ceux de l’intégration monétaire, de l’union douanière, de la promotion du secteur privé et de l’amélioration de l’environnement des affaires, du développement de l’agriculture et des infrastructures, de la promotion de la démocratie, du maintien de la paix et la sécurité régionales.

Ces différents défis nécessitent des moyens financiers conséquents. C’est pourquoi, le président de la Commission, Marcel de Souza, a plaidé pour le paiement à bonne date du prélèvement communautaire par les États membres de l’organisation régionale. Il a exhorté les ministres à poursuivre le plaidoyer auprès de leurs États respectifs pour le maintien de leur engagement à respecter cette obligation capitale pour la survie de la Cedeao.

L’espace Cedeao est devenu, selon des observateurs, un objet d’admiration et d’intérêt pour les partenaires techniques et autres institutions internationales, raison pour laquelle plusieurs États, même en dehors de l’Afrique de l’Ouest, se bousculent pour la rejoindre. C’est le cas par exemple du Maroc dont la demande d’adhésion à la Cedeao, après son retour à l’Union africaine, sera analysée avec minutie par les Chefs d’État et de gouvernement.

D’autres points à soumettre à l’ordre du jour du sommet des Chefs d’État portent sur le genre, le Cadre stratégique visant à renforcer les systèmes nationaux de protection de l’Enfant afin de prévenir et de s’attaquer à l’exploitation, à la violence et aux abus à l’encontre des enfants en Afrique de l’Ouest.

Il y aura aussi l’examen du Plan d’action 2018-2022 portant sur la traite des personnes, celui du rapport de la réunion des ministres de l’Education des États membres de la Cedeao relatif à l’harmonisation et à la reconnaissance mutuelle des diplômes et certificats.

GERMAINE BONI
envoyée spéciale à Abuja