Évènements de novembre 2004: Les plaintes contre Alliot-Marie classées

Michèle Alliot-Marie, ex-ministre Français de la Défense
Michèle Alliot-Marie, ex-ministre Français de la Défense
Michu00e8le Alliot-Marie, ex-ministre Franu00e7ais de la Du00e9fense

Évènements de novembre 2004: Les plaintes contre Alliot-Marie classées

Évènements de novembre 2004: Les plaintes contre Alliot-Marie classées


La commission des requêtes de la Cour de Justice de la République a avancé, ce vendredi, que "la complicité ne peut résulter que d'actes antérieurs ou concomitants au fait principal, sauf à démontrer que les actes incriminés résultent d'un accord antérieur, aucunement établi en l'espèce".


Les plaintes accusaient notamment l’ex-ministre de la Défense de France, Michèle Alliot-Marie, de "complicité d'assassinats" et de "faux témoignages" dans l’affaire des bombardements de Bouaké en novembre 2004.


Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes bombardaient un camp de la force "Licorne" à Bouaké (centre de la Côte d'Ivoire), tuant neuf militaires français et un civil américain, et blessant 38 soldats.


Immédiatement après, l'armée française avait détruit l'aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises à Abidjan.


Une information judiciaire pour assassinat et tentative d'assassinats est ouverte depuis 2005, après une plainte contre X des familles, dans laquelle l'ancien ministre a été entendu.


En outre, dès le lendemain du bombardement, quinze personnes dont deux Biélorusses avaient été arrêtées par les forces françaises avant d'être relâchées et remises aux forces russes. Des témoins avaient assuré que certains étaient pilotes ou mécaniciens d'avions.


Le ministre avait également mis en avant "l'impossibilité juridique" pour justifier d'avoir remis aux autorités russes, sans les entendre, ces 15 personnes arrêtées à l'aéroport d'Abidjan.


"Il pouvait être intéressant de connaître leur statut et leurs activités", avait concédé Mme Alliot-Marie, mais "aucune base juridique ne le permettait".


De son côté, le général Henri Poncet qui commandait la force Licorne en Côte d'Ivoire, avait fait part à la justice de son incompréhension devant l'ordre qu'il avait reçu de les libérer sans les auditionner.



AFP