Émergence socioéconomique : Des économistes analysent le cas ivoirien
Les chercheurs de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (Capec), des représentants du secteur privé et d’organisations professionnelles ont débattu, hier, des résultats des recherches de cette structure sur l’émergence économique et sociale de la Côte d’ Ivoire. Articulée autour du thème : «Réflexions sur l’émergence économique et sociale de la Côte d’Ivoire : une analyse sectorielle», cette rencontre a bordé trois sujets. A savoir : «Commerce international et dynamique économique» ; «Gouvernance et développement du secteur privé» et «Développement humain : éducation et santé ».
A l’ouverture du séminaire, Kobenan Mougo, directeur de l’activité industrielle au ministère de l’Industrie, président du Comité de pilotage de la Capec, a expliqué les missions de cette structure et l’opportunité de ce séminaire. Il a notamment indiqué que la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires se définit comme un think tank, c’est-à-dire un réservoir de pensées ou un laboratoire de réflexion. «C’est une institution de recherche ou d’analyse qui suggère des recommandations de politiques aux décideurs et au public», a-t-il précisé. Revenant au séminaire, il a expliqué qu’il s’agit de créer une plateforme d’échanges, de réflexion et d’analyse regroupant les différents acteurs de l’économie ivoirienne, afin de susciter le débat sur les problématiques qui sont abordées et contribuer à l’émergence économique et sociale du pays. Pour la Capec qui entend ainsi vulgariser quelques résultats de travaux de recherche obtenus au cours de la période 2010- 2012, la réalisation de l’émergence économique se fonde sur une croissance accélérée et une diversification de l’économie, avec un accroissement de la quantité et de la qualité des produits exportés. Sans oublier l’amélioration des capacités productives, notamment par l’augmentation de la valeur ajoutée manufacturière dans le produit intérieur brut, l’amélioration de l’environnement des affaires.
Cette initiative a été fort appréciée par Abou Gbané, représentant le ministre auprès du Premier ministre, chargé de l’Economie et des Finances, Kaba Nialé. « Madame le ministre est convaincue qu’aucun développement ne peut se faire sans la recherche et l’innovation », a-t-il déclaré. Il a également exprimé les félicitations du ministre à la Capec qui constitue, selon lui, un important appui aux décideurs dans la conception et la mise en œuvre des politiques économiques du pays.
Sept communications ont meublé le séminaire qui a pris fin dans la soirée sur une note d’espoir. Il s’agit de : «Ape : une opportunité pour la Côte d’Ivoire ? » ; «Choc des cours des produits primaires, fluctuations macroéconomiques et bien-être en Côte d’Ivoire » ; «Criminalité, autoprotection et croissance du secteur privé en Côte d’Ivoire » ; «Climat des affaires et performance des entreprises ivoiriennes » ; «Capacités managériales et performance des entreprises en Afrique subsaharienne » ; « Conflit armé et éducation en Côte d’Ivoire » ; «Recours aux consultations prénatales en Côte d’Ivoire : une investigation empirique de la décision des femmes enceintes ».
David Ya