Élections municipales: Ces indépendants qui battent campagne avec les moyens du bord

Le candidat Soumahoro Farik ( à droite) en discussion avec un sympathisan
Le candidat Soumahoro Farik ( à droite) en discussion avec un sympathisan
Le candidat Soumahoro Farik ( u00e0 droite) en discussion avec un sympathisan

Élections municipales: Ces indépendants qui battent campagne avec les moyens du bord

Élections municipales: Ces indépendants qui battent campagne avec les moyens du bord


Les candidats aux élections municipales n’ont plus que huit (8) jours pour convaincre les électeurs. Entre rassemblement dans leurs quartiers généraux et actions sur le terrain, tous s’activent pour la victoire finale, le 21 avril prochain.


Sous une bâche, au quartier Soghefia de Cocody, quelques jeunes chantent et dansent aux sons des tam-tams. Les tee-shirts qu’ils arborent, indiquent qu’ils sont au service du candidat indépendant Nicolas Vako. Le 10 avril, dans son bureau situé au premier étage d’un bâtiment dans le même quartier, ce dernier reçoit des militants et sympathisants. Il prend le soin de s’informer sur le déroulement de la campagne sur le terrain. Pour lui, une campagne n’est pas l’occasion d’« étaler sa fortune », mais plutôt l’occasion de faire des propositions en faveur du développement de la localité. Au moment où le candidat s’entretient avec ses visiteurs, les jeunes préposés à l’animation redoublent d’ardeur. Attirant ainsi, l’attention des passants et de quelques curieux.


Cap sur Adjamé, dans le quartier général (QG) de Soumahoro Farik, un autre candidat indépendant. Ici, c’est un ballet incessant de groupes de femmes et de jeunes. Dans le sous-quartier "Mairie 1", où il s’est installé, la liste d’attente est longue. Les visiteurs s’impatientent. Le patron des lieux est encore à régler des détails sur le terrain, dit-on. Les militants qui s’affairent devant le QG font les louanges de leur candidat, fustigent les autres concurrents… et sont sûrs qu’il va gagner. Sur le terrain, Dia Caunan Désiré, également candidat indépendant dans la même commune, accuse les partisans de Farik d’empêcher que l’on affiche ses posters au quartier "Mairie 1". Loin des vacarmes d’Adjamé, il a, quant à lui, installé son QG au Plateau où il s’active à organiser sa campagne. Pour tous ceux qui croient que la période de campagne est une période de vache grasse, il rétorque: « Je n’ai pas d’argent à distribuer, mais du travail à donner ».


« Les candidats indépendants sont moins présents. Nous cherchons leurs QG pour manger », affirme Siaka Ouattara qui votera à Abobo au quartier Habitat. « Ici, les heures de repas sont les moments choisis par des jeunes pour faire la ronde des quartiers généraux des candidats pour s’y restaurer », précise-t-il.


Ils croient en leurs chances, malgré les moyens modestes dont ils disposent pour la plupart. Les candidats indépendants disent attendre sereinement le 21 avril pour voir l’effectivité de la confiance des populations.


CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info