Législatives au Togo: Les Présidents Ouattara et Goodluck sensibilisent les acteurs politiques

À quelques jours des élections législatives, le président en exercice de la Cedeao (à droite) et le Chef de l’État nigérian ont effectué une mission de paix au Togo.
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Législatives au Togo: Les Présidents Ouattara et Goodluck sensibilisent les acteurs politiques

Le Président Alassane Ouattara et son homologue nigérian, Goodluck Jonathan, ont échangé hier avec le Président Faure Gnassingbé et la classe politique togolaise. Objectif : œuvrer à l’organisation d’élections législatives apaisées dans ce pays frère, membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). La première rencontre s’est déroulée de 9h40 à 10h30 au palais présidentiel entre les Présidents ivoirien et togolais. De cela, rien n’a filtré étant entendu que d’autres rencontres devaient suivre et que le Président nigérian était attendu dans les heures qui suivaient.

Au terme de cette journée marathon, avec des échanges au palais présidentiel et dans les locaux de la Banque d’investissement de la Cedeao (Bidc), les deux Chefs d’Etat ont fait des déclarations à la presse.

« Au nom du Président Goodluck Jonathan, Président de la République fédérale du Nigeria, je voudrais remercier notre frère le Président Faure Gnassingbé. Nous sommes à Lomé avec le Président de la Commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé, qui représente le Président Compaoré, pour échanger avec le Président de la République togolaise et les acteurs politiques pour voir comment se déroule le processus électoral qui débutera les prochains jours», a dit le Président Ouattara.

« Avant toute chose, le Président Jonathan et moi-même souhaiterions remercier le Président Faure Gnassingbé pour son hospitalité, remercier Monseigneur Nicodème Barigah et les ambassadeurs qui ont participé à ces discussions avec les acteurs politiques et qui ont permis d’avancer vers la tenue d’élections dans les prochains jours. Je voudrais féliciter les acteurs politiques que nous avons rencontrés. Nous avons rencontré tous les partis d’opposition. Nous avons été impressionnés par la volonté de tous de faire en sorte que ces élections se déroulent dans la paix», a-t-il ajouté. Pour le Président en exercice de la Cedeao, il est bon que les législatives du 25 juillet aient lieu. «Car, explique-t-il, ce qui est important pour le Togo, c’est d’avoir des élections à bonne date, apaisées avec une campagne électorale également civilisée, sécurisée. Il faut surtout faire en sorte qu’il n’y ait pas de violences à l’issue du scrutin. Et que les résultats soient acceptés par tous. Que les recours se fassent par voie légale». Le Président Ouattara a fait remarquer qu’il est «important pour le Togo  d’avoir un Parlement dans les meilleurs délais étant donné que cette institution est le centre de la démocratie. C’est à l’intérieur du Parlement que les questions institutionnelles et constitutionnelles peuvent connaître des progrès et faire en sorte que le pays puisse renforcer son encrage démocratique et l’Etat de droit».

Ce plaidoyer pour la démocratie  a été appuyé par le Président nigérian. «Je voudrais juste appuyer ce qu’a dit le Président en exercice de la Cedeao. Nous avons eu des entretiens aussi bien avec les responsables du parti au pouvoir qu’avec ceux de l’opposition. Nous les avons attentivement écoutés par rapport aux dispositions à prendre pour des élections apaisées. Nous savons que les élections dans nos Etats ont souvent été précédées ou suivies de violences. Nous devons faire en sorte que cela ne se reproduise plus dans nos pays. C’est pourquoi nous invitons la classe politique togolaise à organiser des élections apaisées».

Au terme de ces échanges avec les acteurs politiques togolais, les diplomates de l’Ue, du Pnud, des Etats-Unis et d’Allemagne ainsi que l’évêque de Kpalimé Mgr Nicodème Barigah, président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (2009-2011), les deux Chefs d’Etat ont regagné leurs pays respectifs. Il était un peu plus de 21 heures.

Abel Doualy                                                         

Envoyé spécial à Lomé