Traque des wôrô wôrô : Les taxis compteurs se frottent les mains

Pour exercer, ils étaient invités à avoir les mêmes documents administratifs que les taxis compteurs.
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Traque des wôrô wôrô : Les taxis compteurs se frottent les mains

Arraisonnés ou de peur de l’être, aucun de ces taxis n’a été aperçu nulle part dans la circulation dans les dix communes d’Abidjan. Une situation qui comble de joie les propriétaires et autres acteurs de taxis compteurs qui demeurent désormais les seuls sur le terrain. Satisfaits de voir ainsi leurs vœux s’accomplir, les propriétaires de taxis compteurs, à travers leur structure associative, se sont exprimés hier matin. Par la voix de son président, Coulibaly Adama, le Groupement des professionnels des taxis compteurs (Gptc) s’engage à faire en sorte que le vide que les taxis wôrô-wôrô laissent ainsi dans le transport des usagers, soit véritablement comblé.

« Nous félicitons et remercions vivement le gouvernement avec à sa tête, le chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara. Nous rendons un hommage appuyé au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko qui démontre chaque jour qu’il est à l’écoute des acteurs du transport. Nous tenons ici à rassurer les usagers qu’avec le même tarif pour les mêmes trajets, les taxis compteurs se feront forts de ne pas leur faire regretter la suppression des taxis wôrô-wôrô qui ne faisaient qu’exposer la vie de tous ». Telle est la substance de la déclaration qu’a faite Coulibaly Adama. Lequel, avec ses collaborateurs du Gptc, parcourent depuis lundi les communes d’Abidjan pour sensibiliser les chauffeurs de taxis compteurs sur leurs missions. Car, indique-t-il : « Nous n’avons pas œuvrer pour faire disparaître les taxis banalisés et faire souffrir les usagers ». Le président du Gptc qui a le soutien du président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire, Touré Adama, dit qu’il ne sera nullement question d’augmentation de tarif. Comme l’on a pu le constater depuis lundi, les sites de chargement des taxis wôrô-wôrô sont désormais occupés par les taxis compteurs.

Notons que la traque des taxis banalisés décidée par le gouvernement intervient dans le cadre d’un « Protocole d’accord » que ceux-ci avaient signé en novembre 2012 avec le gouvernement et les organisations du secteur du transport. Par ce protocole, un délai de trois mois était accordé aux propriétaires de ces taxis illégaux pour se mettre à jour, vis-à-vis de la réglementation en matière de transport urbain. Pour exercer, ils étaient invités à avoir les mêmes documents administratifs que les taxis compteurs. Il s’agit notamment de la carte grise, l’autorisation de transport délivrée par l’Agetu (Agence des transports urbains), la patente, la vignette, la visite technique délivrée tous les six mois, l’assurance de transport public voyageurs, l’inscription au registre des transports urbains, le paiement de la taxe des transports urbains. Et c’est après s’être acquittés de toutes ces conditions que les wôrô-wôrô à qui sont attribués des lignes ou trajets précis sont autorisés à exercer.

Landry Kohon