Autoroute du Nord: Une gare sera aménagée pour les marchandises en Transit

Si le problème de gare est réglé, le trafic au niveau des camions maliens va s’accroître.
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Autoroute du Nord: Une gare sera aménagée pour les marchandises en Transit

S’il y a une préoccupation qui est revenue très souvent chez les opérateurs économiques maliens lors des échanges pendant la mission commerciale de trois jours qu’effectue la communauté portuaire à Bamako, c’est le manque d’espaces. Notamment un parking dédié au stationnement des camions.

Le directeur général du Port autonome d’Abidjan et président de la communauté portuaire, Hien Yacouba Sié, leur a donné une réponse rassurante : le Port a acquis un terrain de 25 hectares sur l’autoroute du nord, à 7 kilomètres du corridor de Gesco. Cet espace sera aménagé en une gigantesque gare pour l’accueil des camions qui vont au Port. Elle sera équipée de toutes les commodités permettant aux camionneurs d’être dans de bonnes conditions.

A la grande rencontre d’échanges qui a mis face-à-face autorités portuaires et opérateurs économiques maliens, ce mardi après-midi, Hien Sié a rappelé cet important projet.
Ce n’est pas tout. Un autre espace de 50 hectares acquis par l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) complétera cette plate forme qui réglera de manière assez satisfaisante le problème de parking à Abidjan. Le conseiller du président directeur général de cette structure, Djédjé Gnakalé, a donné cette autre bonne nouvelle pour le bonheur des opérateurs économiques maliens.   

En ce qui concerne les magasins sous-douane, le directeur général fait savoir que seules les sociétés de manutention en ont droit. Les Maliens peuvent en avoir, s’ils créent leur société de manutention. D’ailleurs, il y a des compagnies maliennes de manutention qui ont eu l’agrément et qui exercent déjà. 
Il faut dire que depuis leur arrivée dans la capitale malienne en vue de maintenir la flamme des relations avec leurs clients du Mali et recueillir surtout leurs préoccupations, ils ont été servis en revendications.

Des discussions avec les miniers, la Compagnie malienne de développement du textile (Cmdt), le Conseil malien des transporteurs routiers (Cmtr), le Conseil malien des chargeurs (Cmc) et la Direction nationale des transports (Dnt), il ressort de façon globale que les opérateurs économiques maliens attendent une baisse des coûts et suffisamment d’espace pour leurs activités d’import-export à Abidjan.

Au niveau des coûts, ils ont insisté sur la taxe relative au code sécuritaire Isps. C’est véritablement le principal grief que les différents groupements ont soulevé en la matière. S’ils ne s’opposent pas à son existence, ils estiment que sa prise en charge devrait être partagée entre les chargeurs et les opérateurs maritimes. Le directeur général de la Compagnie malienne de développement du textile, Salif Abdoulaye Sissoko, dit avoir été surpris par cette taxe au cours de la dernière campagne cotonnière. Le passage de ses 101 mille tonnes de coton par le port d’Abidjan a coûté 168 millions de Fcfa. Si la Cmdt a été obligée de payer ce montant, c’est parce qu’elle avait la pression. Pour la suite, elle entend discuter. Le directeur général de la société l’a fait savoir à la délégation ivoirienne. Sur ce point et sur tant d’autres, rendez-vous a été pris pour le mois prochain.           

Une remarque cependant. Il est apparu au cours des nombreux échanges qu’il y avait un déficit d’information relativement à certaines choses. On a vu des opérateurs économiques se plaindre de problèmes qui n’existent plus depuis. Comme par exemple, les coûts de passage des conteneurs. Le directeur général du Port et son directeur commercial, Séry Drépeuba Léandre leur ont signifié la réalité des prix en leur indiquant que les tarifs avaient connu une baisse de 30%.  Avant la grande rencontre d’échange avec les opérateurs économiques, le directeur général du Port autonome d’Abidjan a procédé à d’importants dons aux sinistrés des récentes inondations et aux réfugiés de guerre maliens.

Des dons aux sinistrés
Ce sont 30 tonnes de riz et 1400 litres d’huile de table qui leur ont été remis. Valeur totale: 15 millions de Fcfa. La pouponnière de Bamako n’a pas été oubliée. Habituée aux gestes de solidarité du port ivoirien, elle a reçu 2 millions de  Fcfa.
Les membres de la communauté portuaire d’Abidjan qui ont effectué le voyage de Bamako sont, entre autres, la Société ivoirienne de manutention et de transit (Simat), l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), la Fédération des sociétés maritimes (Federmar), Petroci, Sitarail, la Chambre de commerce et d’industrie, Diamond Shipping et les Douanes. Le ministère des Transports et celui des Infrastructures économiques sont représentés respectivement par le directeur de cabinet, Soro Benjamin et le conseiller Kouakou Germain.
La délégation quitte ce matin Bamako pour la capitale du Burkina Faso où l’attendent les opérateurs économiques de ce pays.

Alakagni Hala
Envoyé spécial à Bamako