Transit marchandises Mali, Burkina Faso: Ces chiffres qui maintiennent le PAA en tête

à Ouagadougou, comme à Bamako, le directeur général du Port d’Abidjan a eu des échanges directs avec les opérateurs économiques.
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Transit marchandises Mali, Burkina Faso: Ces chiffres qui maintiennent le PAA en tête

Malgré la forte concurrence que lui livrent les ports de Tema (Ghana), Lomé (Togo), Dakar (Sénégal) et autres, le Port d’Abidjan se taille encore une part importante du trafic marchandises du Mali et du Burkina Faso. Ils sont encore très nombreux, les opérateurs économiques de ces pays qui ont décidé de continuer ou de revenir à «leur port».

Le président de la communauté portuaire d’Abidjan, Hien Sié et l’ensemble des responsables de société de la plate-forme portuaire ont pu mesurer l’intérêt que le corridor ivoirien suscite chez les opérateurs économiques des deux pays, lors de leur mission commerciale qui a eu lieu du 22 au 30 septembre. Nombre d’opérateurs ont affirmé qu’ils ne venaient pas au Port d’Abidjan. Mais pour avoir été sensibilisés au cours des différents échanges, ils ont pris la décision de faire passer désormais leurs marchandises par Abidjan. Ou, quand c’est déjà le cas, d’en augmenter la quantité. C’est le cas de Nana Bourahima, important importateur au Burkina Faso, qui, au cours de la grande rencontre que la délégation a eue avec les opérateurs, a déclaré que « jusque-là, je ne faisais passer que 20% de mes marchandises par le Port d’Abidjan. Je vous assure qu’à partir d’aujourd’hui, ce sont 90% qui passeront désormais ».

Un autre client, Mme Maminata. Elle est dans la distribution de produits alimentaires. Nouvelle au Port d’Abidjan, elle compte se contenter du corridor d’Abidjan.
Les déclarations de ces deux opérateurs économiques burkinabè et de nombreux autres viennent conforter la tendance à la hausse des échanges entre le Port et ses clients du nord. Les chiffres sont là pour l’attester.

De 2011 à 2012, le trafic global du Mali est passé de près de 368 mille tonnes à plus de 832 mille tonnes. Soit une croissance de plus de 126%. Ces chiffres qui montrent bien la croissance du trafic marchandises du Mali par Abidjan ne peuvent que réjouir le directeur général du Port. Pour lui, « c’est le fruit conjugué de l’effort de tous, mais aussi le témoignage et l’engagement de clients et partenaires qui n’ont jamais abandonné la voie de desserte du port d’Abidjan ».

Avec le Burkina Faso, la tendance est aussi très bonne. Le trafic de ce pays avec le port est passé de plus de 394 mille tonnes à plus de 758 mille tonnes, de 2011 à 2012. Soit une croissance de plus de 92%. L’année 2013 confirme la bonne tendance. 584 879 tonnes de marchandises à destination du Burkina Faso ont été traitées par le port d’Abidjan. En comparaison avec la même période, en 2012, c’est une croissance de 26% qui a été réalisée. Il est vrai que le port d’Abidjan ne traite pas le maximum des marchandises des deux pays. Mais le niveau est déjà bon.

Pour le maintenir et l’accroître, le port, en tant qu’autorité, mais aussi tous les autres intervenants dans la chaîne de la prise en charge des marchandises devront faire disparaître tout ce qui est négatif pour la compétitivité de la plate-forme portuaire d’Abidjan. Fort heureusement, des promesses ont été faites aux clients du Burkina Faso et du Mali dans ce sens.

Les problèmes d’espace de stockage, de parking, de balises de géolocalisation, de caution Trie payée à 0,75%, alors que c’est 0,50%, d’insuffisance de wagons à la Sitarail, les tracasseries routières et autres devront avoir des réponses concrètes dans un délai raisonnable.

Le directeur général du Port ; le directeur de cabinet du ministre des Transports, Soro Benjamin ; le conseiller technique du directeur des Infrastructures, Kouakou Germain ; les représentants des douanes, de la Chambre de commerce et d’industrie ont, en tout cas, donné des assurances quant aux différentes préoccupations que Maliens et Burkinabè font peser dans la balance de la concurrence entre Abidjan et les autres ports. Maintenant, reste à passer à la phase concrète. C’est dans ce sens que le président de la communauté portuaire en appelle à la réactivation de la commission compétitivité du port.

Alakagni Hala