Obsèques: L'ex-DG de l'école nationale de police reçoit les honneurs militaires

La dépouille mortelle de l'ex-contrôleur général de police Yao Brou Alain
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Obsèques: L'ex-DG de l'école nationale de police reçoit les honneurs militaires

Obsèques: L'ex-DG de l'école nationale de police reçoit les honneurs militaires


La levée du corps du général Yao Brou Alain, l’ex-directeur général de l’École nationale de police (Enp), a eu lieu, ce vendredi 17 mai, à Abidjan-Cocody, dans une atmosphère chargée de tristesse. L’illustre disparu a reçu les honneurs militaires en présence du ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko.


« Ce 17 mai est un vendredi noir chez les Akan (groupe ethnique du défunt). La grande famille de la police nationale est dans une grande tristesse. Car l’un de ses meilleurs contrôleurs quitte ce monde des vivants pour l’au-delà ». Ces premières paroles du discours de l’oraison funèbre de l’inspecteur général Brédou M’bia, directeur général de la police nationale, laissent éclater des sanglots dans l’assemblée. 


M. M’bia, au nom de tous ses frères d’armes, a déploré les circonstances accidentelles de la mort de Yao Brou Alain. « Des individus non identifiés ont tiré sur le général… Malgré la diligence avec laquelle le Président de la République et le ministre de l’Intérieur ont traité ce dossier, il a succombé à ses blessures… ».

« La vie du grand serviteur d’État n’a pas pu être sauvée », a-t-il déploré. « Qui en voulait tant à sa vie pour commettre une telle agression ? », s’est-il interrogé.

Toutefois, le directeur général de la police a salué la mémoire de l’ex-contrôleur général. « Loyauté et dévouement le caractérisaient. Ce charmant homme au physique imposant est un personnage imperturbable, rempli d’humilité ». Toute chose qui fait de lui un homme de valeur et un modèle pour les générations à venir.


Selon M . M’bia, pendant les deux années de fonction de Yao Brou Alain à la tête de l’École nationale de police, « il a ramené la justice, la paix  et la discipline au sein de l’établissement ». Des  réformes  académiques  visant  à  inculquer  aux élèves  policiers «  les valeurs de service dans la discipline et le respect de l’honneur », ont également été encouragées.


Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a, quant à lui, présenter les sincères condoléances du Chef de l’État et de l’ensemble du gouvernement à la veuve, aux enfants, aux parents et amis du défunt. Pour M. Bakayoko, « c’est un grand serviteur du pays, un homme compétent qui s’en va de façon précoce ». Il a insisté sur les valeurs qu'incarnait le général Yao Brou. « C’est sur des témoignages faisant état de son sens du travail bien fait et de la rigueur qui le caractérisaient que nous l’avons retenu à son poste ». C’est un homme qui ne triche pas avec le travail, a-t-il conclu.


Avant la remise officielle de la dépouille mortelle à sa famille, un dernier hommage militaire a été rendu au disparu à travers un défilé des troupes. Suivi du transfert du corps à Daoukro. Le général Yao Brou Alain sera inhumé, le samedi 18 mai, au cimetière de ladite ville, après une veillée en sa résidence.

 

Le contrôleur général de police Yao Brou Alain est né le 18 avril 1955.


Pour rappel, le général Yao Brou Alain avait été agressé par des individus non identifiés, le lundi 11 mars 2013 aux II-Plateaux. Grièvement blessé, il avait été évacué, une semaine plus tard à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine à Paris où il a rendu l’âme, le mercredi 03 avril 2013. Il laisse derrière lui une veuve et huit enfants inconsolables.

Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info