Simone Gbagbo: L’État rejette la requête de la CPI et décide de la juger en Côte d’Ivoire

Mme Simone Gbagbo, ex-Première dame de la Côte d'Ivoire
Mme Simone Gbagbo, ex-Première dame de la Côte d'Ivoire
Mme Simone Gbagbo, ex-Premiu00e8re dame de la Cu00f4te d'Ivoire

Simone Gbagbo: L’État rejette la requête de la CPI et décide de la juger en Côte d’Ivoire

Simone Gbagbo: L’État rejette la requête de la CPI et décide de la juger en Côte d’Ivoire

Le conseil des ministres extraordinaire qui s’est tenu, ce vendredi 20 septembre, a planché sur deux points à l’ordre du jour. Il s’agissait pour les ministres d’écouter un rapport du Garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l'homme et des Libertés publiques, Gnénéma Coulibaly.

Selon le porte-parole du gouvernement Koné  Bruno, la Côte d’Ivoire a les juridictions aptes à juger Simone Gbagbo.

"Sur rapport du Garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l'homme et des Libertés publiques, le gouvernement a pris les décisions suivantes: sur la demande de transfèrement de Mme Simone Gbagbo à la Haye, formulée par la Cour pénale internationale (Cpi), le conseil a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de sursoir à l'exécution du mandat d’arrêt émis par l'institution le 29 février 2012".

Cette décision du conseil vise à faire juger Simone Gbabgo en Côte d’Ivoire par les juridictions ivoiriennes qui sont aujourd’hui à même de lui faire un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense. Le gouvernement déposera incessamment sa requête au greffe de la Cpi », a indiqué Bruno Koné.

Pour ce qui est du second point, il a précisé qu’au plan de l’administration pénitentiaire, le conseil a également  décidé  d’accorder une grâce  collective à environ 3000 détenus auteurs de certaines infractions de droit commun.

Toutefois, « sont exclus du bénéfice de cette grâce, les personnes auteurs des crimes de sang, d’atteinte à la sureté de l’État, de vols commis avec des circonstances aggravantes, d’attentats aux mœurs en particulier de viols et d’abus sexuels sur des personnes mineures, enlèvements d’enfants, d’évasion, les auteurs de trafic de stupéfiants et d’infractions contre les biens commises avec des circonstances prévues à l’article 110 du code pénal. »

A l'en croire, un décret du Chef de l’État viendra préciser les modalités d’application de cette grâce après un examen minutieux au cas par cas  pour ces 3000 concernés.



Ouattara Ouakaltio