Réconciliation nationale: La Côte d’Ivoire peut "s’inspirer" du modèle franco-allemand

« La réconciliation  implique la reconnaissance des fautes commises »
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Réconciliation nationale: La Côte d’Ivoire peut "s’inspirer" du modèle franco-allemand

 Réconciliation nationale: La Côte d’Ivoire peut "s’inspirer" du modèle franco-allemand

 

En quoi la réconciliation franco-allemande peut-elle contribuer à la consolidation d’une paix durable en Côte d’Ivoire ? C’est à cette question qu'Aimé Kouassi, professeur d’allemand à l’Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody a tenté de répondre, ce mardi 23 avril.  Et ce, au cours d’une conférence de presse intitulée « l’amitié après la guerre: le modèle franco-allemand de réconciliation: une référence ? », il a développé ses hypothèses. 

 

« Le cas de la Côte d’Ivoire est délicat », a reconnu le conférencier, qui essayait de faire ressortir les leçons que la Côte d’Ivoire pourrait tirer des acquis de la coopération franco-allemande.Toutefois, le professeurAimé Kouassi a déduit que « l’amitié franco-allemande est un exemple édifiant de réconciliation entre deux pays ennemis. Qui ont réussi à surpasser leurs ressentiments d’hier pour défendre leurs intérêts actuels ».

 

Le Professeur Kouassi a estimé que « cet exemple à lui seul peut représenter un  espoir pour le peuple ivoirien ».  L’homme de lettre a poursuivi ses propos en dénonçant l’attitude « pessimiste » de certains Ivoiriens qui pensent queles blessures psychologiques provoquées par la crise sont irréparables.

 

«Quand comprendrons nous que nous devons vivre ensemble ? Mais avant, il faut que les uns et les autres reconnaissent leurs erreurs. L' Allemagne a fait le premier pas. Et la France a saisi la main tendue. Ensemble, les deux ennemis d’hier ont réussi à dépasser leurs ressentiments ».

 

« En dehors de la Côte d’Ivoire, il y a eu des situations difficiles ailleurs. Mais les gens ont réussi à tourner la page. Pourquoi on ne s’inspirerait pas de ce qui a réussi ailleurs », s’est-il encore interrogé ?

 

« La réconciliation implique la reconnaissance des fautes commises. C’est alors seulement que le pardon pourra être possible. Si les oppresseurs confessent leurs erreurs, tout est plus simple. La réconciliation ne se décrète pas. Elle découle d’un long processus », a-t-il tenu à souligner.

 

Le professeur Aimé Kouassia été coopté par les ambassades de la France et de l’Allemagne pour animer cette conférence dans le cadre de la célébration des cinquante ans du traité de l'Élysée.

 

Une coopération franco-allemande qualifiée de « miracle international » scellée après la deuxième guerre mondiale pour impulser un essor à l’Union européenne.

 

Isabelle Somian

isabelle.somian@fratmat.info