Réconciliation : "Des amnisties individuelles" possibles, selon Kablan Duncan

Le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan
Le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan
Le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan

Réconciliation : "Des amnisties individuelles" possibles, selon Kablan Duncan

Réconciliation: Des amnisties individuelles possibles, selon Kablan Duncan

Le Premier ministre Kablan Duncan a évoqué, ce jeudi 4 avril, à Abidjan-Plateau, la possibilité « d’amnistie individuelle ». Ce, en réponse aux dirigeants du Front populaire ivoirien (Fpi) qui préconisaient une amnistie générale, comme préalable à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.

 

« L’amnistie est individuelle et non générale », a tranché le chef du gouvernement ivoirien. Il a estimé que pour le cas des prisonniers pro-Gbagbo, la justice doit faire son travail d’abord. C’est seulement après que le chef de l’État ivoirien pourra « penser à la possibilité d’accorder une grâce présidentielle à certaines individualités, selon le degré de gravité de leurs crimes ».

 

La grâce présidentielle, a-t-il souligné,  a montré ses limites quand on se réfère aux résultats catastrophiques de son usage par les dirigeants des anciens régimes.« Par exemple après le coup d’État de 1999, une amnistie générale a été appliquée. Est-ce que quand on prend un chemin qui ne mène qu’à l’aggravation, on doit y persister ? », s’est interrogé le Premier ministre.

 

Pour M. Duncan, le souci actuel du gouvernement est de tout mettre en œuvre pour la réussite de la réconciliation nationale. Et ce, après la grave crise post-électorale qui a secoué la Côte d’Ivoire en 2011 et qui a fait plus de 3000 morts. 

 

En tout cas, pour Daniel Kablan Duncan, les personnes impliquées dans des crimes divers (économiques, humanitaires, violations des droits de l’homme), devront répondre de leurs actes.

 

« Je sais qu’on attend beaucoup de nous. Et nous sommes conscients que la réconciliation est essentielle et incontournable », a indiqué le chef du gouvernement. Avant de préciser que cette action ne peut se faire sans la justice.

 

Pour le Premier ministre ivoirien qui défendait ce jeudi le programme de travail gouvernemental, son équipe a déjà posé des actions concrètes allant dans le sens de la cohésion nationale.

 

Isabelle Somian