Prolongement de l’autoroute du Nord : Les travaux reprennent le 2 mai

Patrick Achi et Abdelaziz Khelef (au centre) ont atterri sur le chantier de l’autoroute avec de bonnes nouvelles.
Patrick Achi et Abdelaziz Khelef (au centre) ont atterri sur le chantier de l’autoroute avec de bonnes nouvelles.
Patrick Achi et Abdelaziz Khelef (au centre) ont atterri sur le chantier de lu2019autoroute avec de bonnes nouvelles.

Prolongement de l’autoroute du Nord : Les travaux reprennent le 2 mai

Si tout se passe comme prévu, les travaux de construction de l’autoroute Singrobo-Yamoussoukro vont reprendre, au plus tard le 2 mai prochain. Le ministre des Infrastructures économiques, accompagné du directeur général de la Banque  arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) , Abdelaziz Khelef s’est rendu,dimanche, sur le chantier, où les deux personnalités ont pu s’enquérir de l’état d’avancement de l’ouvrage.«Nous sommes venus nous imprégner de  l’état d’avancement du chantier, voir s’il y a éventuellement des difficultés et si les engagements sont tenus », a expliqué Patrick Achi. Une bonne nouvelle pour les usagers, mais surtout un grand soulagement pour les travailleurs en « chômage forcé » depuis plus de six mois. «L’inquiétude commençait à nous ronger», confesse un ouvrier vêtu d’un tricot à l’effigie de la Société des routes et du bâtiment (Sorubat), l’entreprise en charge du projet. Sur le parcours de l’autoroute à péage «ouverte à titre exceptionnel », le panorama qui défile offre à la vue une infrastructure en finition. Le revêtement est presque entièrement réalisé, seuls quelques endroits restent encore à bitumer. Les échangeurs qui permettent aux routes secondaires d’enjamber ou de passer sous l’autoroute sont déjà tous fonctionnels. Les murs de clôture, dans les zones à forte concentration humaine, ont été érigés et pour les zones moins peuplées, ce sont des grilles de protection qui ont été dressées. A plusieurs endroits, les travaux d’aménagement, comme les fossés latéraux et les capteurs d’eau de pluie, bordent déjà le long ruban noir. «Nos engins sont aussi prêts à redémarrer », souligne le direction de Sorubat, ajoutant qu’il reste que la couche enrobée, c’est-à-dire le dernier revêtement, et quelques œuvres de prestige. Effectivement, au quartier général de l’entreprise, non loin de Taabo, de longues files d’engins lourdssont visibles, des bennes-tasseuses également. Sur les raisons de l’arrêt du chantier, Sorubatavance des difficultés« indépendantes de sa volonté ».Des défaillances, en partie, imputables à l’Etat qui aurait un peu traîné les pieds au niveau des paiements. A cela, il faut ajouter les conséquences des études réalisées à la va-vite qui ont dû être reprises. Tous ces facteurs ont entraîné des surcoûts. «Nous avions fait des calculs sur la base de 49 dollars le baril de pétrole. Entre-temps, on est passé à 70 dollars le baril »,concède Namon Coulibaly, directeur du projet à l’Agence de gestion des routes (Ageroute). Mais aujourd’hui, tous ces problèmes sont réglés, les financiers arabes ayant consenti à débloquer des fonds supplémentaires. Selon le patron de l’institution financière, Abdelaziz Khelef, cet apport additionnel devrait permettre de parachever le chantier déjà exécuté à 90 %.  La société adjudicataire assure que cette infrastructure routière sera livrée probablement dans un semestre.

Appuyez sur l’accélérateur !

Singrobo-Yamoussoukro en voie unique : un vestige du passé qui vit ses derniers instants. Pendant de longues années,  ce tronçon aura traumatisé les amortisseurs des voitures et causé  de nombreux morts. Pas plus tard qu’hier encore, nous avons vu un accident rocambolesque sur cette route où un gros camion a déversé son contenu dans les ravins. Cela s’est passé au niveau de Pacobo. Le conducteur de ce poids lourd qui devait être emporté par le sommeil n’a eu aucune chance de se rattraper, vu l’état de la route.  Résultat des courses, une cabine aplatie ;  complètement détachée,  qui est allée échouer sur le talus,  sur la voie opposée, et la remorque suspendue à  la muraille en béton-terre-plein. De telles images de fracas de mécaniques sur l’asphalte ou contre du béton sont récurrentes à cet endroit. On en vient à bousculer les pouvoirs publics pour qu’ils accélèrent l’autoroute en construction.

Lanciné Bakayoko