Port-Bouët: Les populations grognent contre "le château de la mort"

Des odeurs nauséabondes produites par ce chateau dérangent
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Port-Bouët: Les populations grognent contre "le château de la mort"

Port-Bouët: Les populations grognent contre "le château de la mort"

Les populations de Port-Bouët résidant non loin du château de traitement et d’évacuation des eaux usées d’Abidjan baptisé « château de la mort » (à cause des odeurs fétides provenant de ce site) sont mécontentes. Depuis une semaine, elles respirent de l'air pollué par les odeurs nauséabondes dégagées par ce château.
 
Selon Agbanhi Kouao Jean-Paul, président du comité de suivi des travaux relatifs à ce château, « par le passé (en 2006), les populations avaient vivement protesté contre ce site à cause des odeurs insupportables qui s'y dégagent et qui menacent leur santé ».
 
Il explique que la grogne constante des résidents avait amené les autorités avec à leur tête, le préfet d’Abidjan d’alors, Sam Etiassé, à ordonner la fermeture de ce site. Depuis cette date, indique M. Kouao, un comité de suivi des travaux a été mis en place. Il comprend la direction de l'assainissement et du drainage (Dad) qui est un démembrement du ministère de la Construction, la préfecture d’Abidjan, la marie de Port-Bouët, la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci) et les populations. Ce comité a été mis en place en vue de réaliser des travaux pour mettre fin au calvaire des riverains. 

Avec l’arrivée du nouveau préfet d’Abidjan, Diakité Sidiki, en 2011, les réunions du comité ont repris.  « Il a été décidé d’élever le château de 25 mètres de haut pour que les odeurs se dissimulent dans les nuages. Un appareil pour prévenir l’épuisement du charbon qui sert à atténuer les odeurs devrait aussi être installé », a expliqué M. Kouao.
 
Les habitants soutiennent également que depuis l’arrêt du fonctionnement du château, les odeurs ont cessé. Mais avec la reprise en main du site par la Sodeci qui a construit une clôture autour (les couleurs sont celles de la société) empêchant de voir ce qui s’y trame, les odeurs fétides ont recommencé à déranger les riverains. « On ne peut pas respirer. Vers treize heures, les odeurs augmentent d’intensité. On est parfois réveillé à trois heures du matin par ces effluves », fait remarquer Kouakou Félix, un résident du quartier.

On comprend alors le mécontentement des populations qui demandent que ces odeurs cessent. Elles ont des conséquences néfastes sur leur santé. C'est pourquoi, ils prévoient d’entreprendre une marche de protestation si elles persistent.
 
Pour M. Ludovic N’dri, secrétaire général de la mairie de Port-Bouët, « le château ne fonctionne pas contrairement à ce que les gens pensent. Les travaux de réhabilitation n’ont pas redémarré depuis qu'ils ont été arrêtés en 2006. Les odeurs qui ont repris ces derniers jours seraient liés à un problème survenu au niveau du foyer d’évacuation d’eaux usées sis à l'ancien Koumassi (Biétry) ». Toutefois, il rassure les populations: "les techniciens sont à l’œuvre pour trouver une solution à cette situation".

Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info