Mandela Day : Fologo se raconte

Fologo a retracé les relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud.
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Mandela Day : Fologo se raconte

Qui mieux que Laurent Dona-Fologo pouvait retracer l’historique de l’établissement des relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ? L’occasion lui en a été donnée par la jeunesse estudiantine et scolaire de son parti, le Rassemblement pour la paix et le progrès(Rpp), le jeudi 19 juillet, au siège de Cocody. Cette jeunesse voulait marquer la journée du 19 juillet, journée dédiée par les Nations unies à l’icône de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela, de façon spéciale. Olivier Anangaman, le président de ces jeunes,  et ses camarades ont eu droit à une véritable leçon d’histoire. C’est en 1975, alors qu’il était un tout jeune ministre (Information) que le Président Félix Houphouët-Boigny a envoyé Laurent Dona-Fologo, à la tête d’une délégation très symbolique, en Afrique du Sud, qui était sous de multiples embargos, pour cause de ségrégation raciale. Le symbolique tenait de ce que Fologo a pour épouse une Française blonde qui faisait partie de la délégation, ainsi qu’un journaliste de la radio nationale, Noël Eba qui, lui, est un mulâtre. Le dernier membre de la délégation était feu Balla Kéïta, qui avait un teint plutôt basané. Cette cohabitation de races est considérée comme un crime pour le régime raciste de l’apartheid qui gouvernait alors ce pays. Après les 15 jours qu’aura duré cette mission, l’idée de dialogue prônée par Houphouët avec ce régime honni a fini par s’imposer, alors que cette démarche était unanimement condamnée par les autres Chefs d’Etat de l’époque et leur organisation commune, l’Oua. Son aboutissement ultime aura été la libération de Nelson Mandela qui deviendra, par la suite, le premier Président noir d’Afrique du Sud post-apartheid.

Le président du Rpp a également profité de l’occasion pour expliquer que son parti a été créé non pas pour s’enfermer dans une opposition radicale et stérile, avec pour unique objectif la course effrénée au pouvoir d’Etat, mais pour être la voix de la sagesse, le liant nécessaire entre les forces centrifuges qui discutent et s’affrontent dans l’arène politique. A ceux qui lui reprochent d’être le Talleyrand ivoirien, c’est-à-dire l’homme de tous les régimes, il a répondu que son obsession est la sauvegarde des intérêts de la Côte d’Ivoire, dût-il  offrir une franche collaboration à tous les présidents qui auront à diriger ce pays. Le Président du Rpp avait à ses côtés quelques-uns de ces plus proches collaborateurs dont MM. Ganin et Noutoua Youdé.

Théodore Sinzé